politique
Pays Basque nord
Rédaction
Aurore Martin, la LGV, la collectivité territoriale, les langues régionales, la réforme agricole: le Pays Basque attend des réponses de la part du gouvernement français sur plusieurs grands dossiers.
Ainhoa, charmant village du Pays Basque nord. Photo: EITB
Du processus de paix, avec l'arrestation et l'extradition d'Aurore Martin, jusqu'à la création d'une collectivité territoriale Pays Basque, en passant par le projet de la nouvelle LGV, la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et la réforme de la politique agricole, le Pays Basque nord attend des réponses de la part du gouvernement français sur plusieurs grands dossiers.
Si le dossier Aurore Martin est le dernier, il n'est donc pas le seul sur lequel les élus basques ont interpellé le gouvernement et son président, qui avaient scandé "le changement, c'est maintenant" lors des élections présidentielles et législatives.
Processus de paix, prisonniers et Aurore Martin
Après l'arrestation et la remise à l'Espagne d'Aurore Martin, une centaine d'élus, de responsables syndicaux et de responsables associatifs ont demandé à François Hollande et au gouvernement de s'expliquer sur la mise en application du mandat d'arrêt européen émis à l'encontre de l'ancienne dirigeante de Batasuna pour "des accusations liées à un délit d'opinion".
Les premières réactions du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et de sa collègue de la Justice, Christiane Taubira, n'ont pas convaincu les élus basques. 500 personnes, dont des élus de tous bords, ont manifesté ce lundi devant la sous-préfecture de Bayonne réclamant la libération d'Aurore Martin et demandant à François Hollande d'intervenir (voir vidéo ci-jointe). Ils rappellent, entre autres, que les faits visés par l’Espagne ne sont pas répréhensibles en France et demandent "le retour immédiat" d'Aurore Martin, actuellement incarcérée à Madrid, où elle risque 12 ans de prison.
L'extradition d'Aurore Martin se produit au moment où le processus de paix tente de faire son chemin en Pays Basque. Ce samedi 10 novembre, une manifestation aura lieu à Bayonne en faveur du respect des droits des prisonniers basques et pour réclamer au gouvernement un changement de sa politique pénitentiaire. De nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives ont appelé à y participer.
Fin octobre, le barreau des avocats Bayonne a adopté une motion réclamant la fin de la politique d'éloignement et de dispersion des détenus, mais aussi encourageant à la mise en place d'un "dialogue entre les différentes parties dans le prolongement de la Conférence internationale pour la Paix".
Collectivité territoriale
Les élus du Pays Basque ont également interpellé le gouvernement à l'égard de la création d'une collectivité territoriale Pays Basque. Que ce soit au sein du Conseil des élus, de la Chambre de Commerce et de l'Industrie, de la plate-forme Batera, il existe un large consensus autour du besoin de créer une collectivité territoriale spécifique.
Si la ministre de la Réforme de l'Etat et de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, avait ouvert une porte vers une "reconnaissance" du Pays Basque, Manuel Valls l'a récemment fermée en disant qu'il "il n'y aura pas de Pays Basque français dans la prochaine loi de décentralisation (...) tant que l'ETA ne décidera pas de déposer les armes". Un amalgame qui a provoqué une vague d'indignation au sein de la classe politique.
Suite à ces déclarations, de nombreux collectifs et élus ont demandé des éclaircissements au gouvernement. La ministre Lebranchu est attendue début 2013 au Pays Basque.
Nouvelle LGV
Un autre grand dossier du Pays Basque qui attend des réponses de Paris est celui de la nouvelle LGV. Ce mercredi 7 novembre, Michel Hiriart, Paul Baudry et Roland Hirigoyen, présidents des communautés de communes Sud Pays Basque, Errobi et Nive-Adour, vont rencontrer le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, pour lui exposer leurs arguments contre le projet de la nouvelle LGV Bordeaux-Hendaye et en faveur de la modernisation des voies existantes.
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé fin octobre à Bayonne pour protester contre le projet de la nouvelle LGV, alors que les déclarations et les études remettant en cause la pertinence des nouvelles lignes se sont multipliées sans cesse ces derniers mois.
Langue basque
Sur le plan linguistique, les défenseurs de la langue basque attendent toujours que François Hollande signe la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. "Ainsi que je m'y suis engagé, je ferai ratifier la Charte" a dit le président de la République fin août.
Lors de la campagne électorale des élections législatives, la plupart des candidats du Pays Basque s'étaient prononcés en faveur de la ratification de la Charte européenne. En mars 2012, 7.000 personnes ont défilé dans les rues de Bayonne pour réclamer la reconnaissance de la langue basque comme langue officielle.
Agriculture paysanne
Quant aux agriculteurs du Pays Basque, ils ont interpellé le nouveau ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, sur la future politique agricole, lors d'une visite de ce dernier au salon agricole de Lurrama, le 19 octobre dernier.
Les agriculteurs du Pays Basque revendiquent une autre politique agricole commune, une PAC basée sur la souveraineté alimentaire, qui met en place une agriculture paysanne respectueuse des hommes, produisant une alimentation saine sans détruire les agricultures du monde, respectueuse de l'environnement, des paysages, et des territoires.
infos à la une
infos
infos
infos
infos
Les infos du Pays Basque
Retrouvez toutes nos actualités les plus récentes relatives au Pays Basque recueillies sur une seule page.
© EITB - 2024 - Politique de Confidentialité - Avertissement Légal - Infos Cookies - Paramètres des cookies