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Des élus basques de tous bords ont remis une lettre à François Hollande, alors que la famille et les amis ont qualifié Manuel Valls de "menteur".
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Plusieurs élus du Pays Basque ont remis ce lundi au sous-préfet de Bayonne une lettre réclamant à François Hollande la remise en liberté d'Aurore Martin, incarcérée à Madrid depuis vendredi dernier. Des proches et des amis de la militante basque ont qualifié Manuel Valls de "menteur" et demandé l'arbitrage de François Hollande.
Dans la lettre adressée au président de la République, quarante-quatre élus, dont cinq parlementaires, témoignent de leur "consternation à l'annonce de la remise d'Aurore Martin aux autorités espagnoles" et demandent "sa libération immédiate". Une vingtaine d'élus ont remis la lettre au sous-préfet ce lundi après-midi. Parmi eux se trouvaient des dirigeants du PCF, MoDem, UMP, EELV, NPA, Batasuna, AB, EA, EAJ-PNB et du PS. Ils étaitent soutenus par environ 500 manifestants.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réaffirmé à plusieurs reprises (ce dimanche sur Sud Ouest et ce lundi sur Le Parisien) le "caractère fortuit" de l'arrestation. Des propos qui n'ont convaincu ni les élus, ni les proches et les amis d'Aurore Martin.
Valls traité de "menteur"
Ces derniers ont qualifié Manuel Valls de "menteur". Dans un communiqué, ils indiquent, d'un côté, qu'Aurore Martin "ne vivait pas dans la clandestinité", citant comme preuves sa carte grise faite le 11 septembre ou son inscription à Pôle emploi en avril 2012. De l'autre côté, ils ne croient pas à un "contrôle fortuit".
"Plusieurs témoignages nous sont parvenus qui attestent qu’au moment de son arrestation d’autres contrôles de gendarmerie ont eu lieu sur le chemin de retour que devait emprunter Aurore, l’axe Mauléon-St Michel (son lieu de résidence) et l’axe Mauléon-Hasparren (résidence de son compagnon)," indiquent-ils.
Les proches d'Aurore Martin ont par la même occasion lancé "un appel à témoin à la population" pour établir la répartition des contrôles de gendarmerie aux alentours de Mauléon "durant la journée du 1er novembre et plus précisément entre 15h et 17h".
Un témoin a décrit à l'agence de presse Sipa "l'important dispositif de gendarmes" déployé sur place. "Le matin, entre 11h et midi, il y avait déjà deux fourgons de gendarmerie en retrait sur la route de Larrau", au sud de Mauléon, a affirmé à Sipa Clément Soulé, ancien président de l'Association des cafetiers de Bayonne et habitant de la commune voisine de Tardets. D'autres gendarmes se trouvaient plus au nord, sur l'axe menant à Saint-Palais. "Ils étaient une quinzaine en position sur un rond-point", a-t-il précisé.
"Ce n'était pas un contrôle routier. Il n'y avait pas d'alcootest. Ils étaient armés et scrutaient dans les voitures. Personne n'était arrêté et je croyais qu'ils recherchaient quelqu'un de l'ETA", a-t-il ajouté, selon Sipa.
Madrid lui reproche des faits commis en France
Selon le Journal du Pays Basque, le juge d'Instruction no5 de l’Audience nationale espagnole, Pablo Rafael Ruz Gutierrez, a dans son arrêt de mise en accusation d’Aurore Martin "repris des accusations pour lesquelles la justice française avait refusé l’application d’un mandat d’arrêt européen". Il s'agit notamment de la participation d'Aurore Martin à des conférences de presse tenues à Bayonne et Ustaritz.
En maintenant ces accusations, "l’Audience nationale outrepasse le "principe de spécialité". Principe selon lequel, dans le cadre d’un MAE, une personne remise par Etat à un autre Etat ne peut être poursuivie ou privée de liberté pour une infraction commise avant sa remise qu’avec l’autorisation de l’Etat d’exécution," indique le Journal du Pays Basque.
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