Société
Nouvelles Lignes LGV
Ramuntxo Garbisu
eitb.com
En visite à Biarritz, NKM a fait part de son souhait que soient revues les hypothèses de trafic de la LGV basque, rejoignant ainsi une liste bien fournie, pour un projet qui n'est pas remis en cause.
Ce lundi 6 juin, la ministre de l''Ecologie, du développement durable, des transports et du logement, Nathalie Kosciusko-Moziret (NKM), était en visite rapide à Biarritz (Pays Basque nord), pour une présentation de nouvelles directives locales permettant à la cité balnéaire de répondre aux exigences européennes de 2015 en termes de qualité des eaux de baignade.
C''est à cette occasion que NKM s''est fendue d''une allusion au projet de nouvelles lignes LGV entre Bayonne et le Pays Basque sud, en précisant avoir demandé à l''opérateur ferroviaire Réseau Ferré de France de "présenter la réactualisation de ses hypothèses de trafic sur ce tronçon", avant la fin du mois de juin précisément.
"Il existe un questionnement : en a-t-on vraiment besoin, y a-t-il vraiment un risque de saturation ?" a déclaré Mme Kosciusko-Morizet, avant d''annoncer la publication, "dans les prochains jours", d''une étude qu''elle a demandée aux ingénieurs généraux de son ministère et dont elle entend "discuter et débattre prioritairement avec les élus de la région".
En déduire qu''une porte pourrait s''être ouverte sur l''abandon du projet d''une "LGV de trop" est sans doute excessif, quand cette sortie s''additionne à de multiples précédents, dans un contexte politique enrichi d''un rapport du Député UMP Hervé Mariton sur l''impossibilité financière de sa réalisation, et dans un contexte social où l''opposition des citoyens et des élus locaux ne faiblit pas.
Dans la longue liste des Ministres venus passer quelques heures (ou plus) dans la région et qui sont intervenus sur le sujet, NKM succède donc à Jean-Louis Borloo, le 28 septembre 2010, qui avait plaidé pour "l''utilisation des voies actuelles jusqu''à leur saturation" ; celle de Bruno Le Maire, Ministre de l''Agriculture, en visite à Espelette le 26 juin 2010, qui s''était présenté comme "pas convaincu en tant que citoyen du bilan coût/avantages d''une voie nouvelle de LGV" ; et puis celle de Michèle Alliot-Marie, en janvier 2009, qui avait déclaré qu''un tel projet ne justifiait pas de "dépenser des centaines de millions d''euros pour gagner 3 minutes".
Reste la réalité des faits, comme par exemple la mission de "médiation" de Marie-Line Meaux, en février 2010 à Bayonne, sur ordre du Premier Ministre François Fillon, qui avait décliné toute autre responsabilité que de "mener à bien un projet acté au niveau gouvernemental", et précisé qu''il n''était "pas question de revenir sur l''opportunité de toute autre hypothèse alternative".
L''opérateur RFF, une nouvelle fois "consulté" par le gouvernement pour connaitre la crédibilité de ses hypothèses ?
Pour rappel, RFF&' || 'nbsp;a mis près de deux ans pour officialiser&' || 'nbsp; l''effondrement du fret en 2009 au poste frontière d''Hendaye, et ne se résoud toujours pas à communiquer les données de 2010, quand ses chiffres étaient traditonnellement portés à la connaissance de tous dans le premier bulletin trimestriel de l''année par le service "Activités économiques" de la CCI de Bayonne.
Même passablement endetté, et de nombreuses fois critiqué par la Cour des Comptes sur "des hypothèses maximisées en termes de trafic, et minimisées en termes de coût", il n''est pas vraiment certain que RFF adopte une attitude plus courageuse que les Ministres de la République en visite au Pays Basque.
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