Société
Manifestation ce samedi
Rédaction
eitb.com
De nombreuses personnalités, groupes politiques et syndicats dénoncent l'application de ce mandat européen en France pour son caractère politique, avant la manifestation prévue ce samedi à Bayonne.
La menace d''extradition vers l''Espagne qui pèse sur la militante basque Aurore Martin, après que la France ait accepté de conclure à la recevabilité d''un mandat d''arrêt européen contre cette membre du parti indépendantiste Bastasuna, a fait l''objet d''une condamnation quasi unanime de la société politique et sociale du Pays basque nord, qui appelle à un grand rassemblement cet samedi après-midi à 16h à Bayonne.
Aux cercles proches de la jeunesse basque comme Festival Euskal Herria Zuzenean, des partis automistes basques s''est rajoutée une plateforme commune de dix organisations politiques, syndicales et de défense des droits de l''homme, qui ont fait parvenir à la presse un communiqué dénonçant un dévoiement du droit communautaire, quand la jeune femme doit répondre devant la justice espagnole d''articles d''opinions, de conférences de presse et d''activités publiques de cette ancienne dirigeante de Batasuna sur le territoire français et espagnol.
"Le recours à la procédure qui conduit à ce qu''un citoyen soit poursuivi par les autorités d''un Etat européen pour des faits que la France ne considère pas comme illégaux", écrivent donc conjointement la LDH, la Cimade, le PCF, le PG, le NPA, le PS, la CGT, la FSU, la CFDT Pays Basque et Attac Pays Basque, qui s''inquiètent en outre "qu''il soit envisagé l''application d''une loi d''exception pour la participation à des réunions et à des conférences de presse".
Les dix organisations "considèrent que ce recours traduit une volonté non de lutter contre le terrorisme mais de criminaliser l''action politique et d''instrumentaliser la justice."
Elles appellent en outre les autorités européennes "à réviser profondément la procédure du mandat d''arrêt européen afin de garantir les libertés individuelles et à ne pas permettre de tels dévoiements de cette procédure".
Enfin, elles "exigent du gouvernement français qu''il n''exécute pas ce mandat d''arrêt à l''encontre de cette militante politique".
Avec l''entrée en lice de la CGT et de la FSU, c''est donc maintenant la quasi-totalité des syndicats qui s''opposent à l''exécution du mandat d''arrêt européen pour Aurore Martin (à l''exception de Force ouvrière, qui aurait pour "principe de ne s''exprimer que sur des sujets ayant trait au monde du travail").
Dans la sphère politique, de nombreuses personnalités et groupes politiques dénoncent l''application de ce mandat européen en France pour son caractère politique, comme les députés européens Catherine Grèze, José Bové (Europe écologie), François Alfonsi (Régions et peuples solidaires), le sénateur maire de Biarritz Didier Borotra, le député Jean Lassalle (Modem), ou le groupe socialiste Bayonne Ensemble..
seuls l''UMP et le Front national n''ont pas apporté leurs voix à ce concert de dénonciations.
Par ailleurs Bizi ! qui s''est engagé depuis plus de deux mois dans l''organisation du contre-sommet de Cancon et qui sera donc en Lot-et-Garonne samedi a tenu "à exprimer publiquement son indignation concernant l''affaire Aurore Martin".
Les altermondialistes ajoutent : "Nous ne pouvons pas accepter qu''une personne puisse être inquiétée pour son militantisme dans un parti politique légal. Nous exigeons l''arrêt de la procédure contre Aurore Martin, et le respect immédiat des principes démocratiques les plus élémentaires."
Le 22 novembre dernier, une première manifestation en soutien d''Aurore Martin avait réuni 1.200 personens dans les rues de Bayonne.
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