Après les manifestations, la mobilisation continue

Les perturbations liées au mouvement contre la réforme des retraites se poursuivaient mercredi à la SNCF. Mardi, la grève a été reconduite pour 24h lors des assemblées générales.

Mercredi matin, le trafic était conforme aux prévisions à la SNCF, avec en moyenne, en circulation, un TGV et un Corail de jour sur trois, quatre trains sur dix pour le Transilien en heure de pointe et les TER.

Pour les liaisons internationales, le trafic doit être normal pour les Eurostar tandis que 8 Thalys sur 10 seront en circulation.

Selon la direction de la SNCF, le taux de participation à la grève était de 24,6% pour l''ensemble du personnel, contre 40,4% mardi.

Des perturbations affectaient également les transports urbains de plusieurs villes. L''Union des transports publics (UTP, qui fédère les directions des réseaux de transport en province) a diffusé sur son site Internet un point sur la situation ce mercredi à la mi-journée.

La mobilisation en baisse dans les lycées

Dans les lycées, le mouvement contre la réforme des retraites était en baisse mercredi matin, avec 135 établissements touchés dans toute la France contre 357 la veille, selon le ministère de l''Education nationale.

À Bayonne, trois lycées étaient touchés, notamment René Cassin, Paul Bert et Louis de Foy. À Anglet, l''accès du lycée Cantau a été bloqué ce matin. Une coordination entre les quatre établissements se met en place, selon le site Internet de Sud Ouest. Une manifestation est prévue dans les rues de Bayonne jeudi à partir de 10 heures.

Le syndicat lycéen UNL avait dénombré mardi 800 lycées mobilisés dont 300 bloqués et la Fidl a évoqué des actions, allant de la simple distribution de tracts au blocage "dans 30% à 40% des établissements".

La présence de nombreux lycéens dans les cortèges a caractérisé mardi la journée d''action contre la réforme des retraites au point de faire réagir le gouvernement, qui accuse la gauche de les manipuler.

Loin de se sentir manipulés, les lycéens disent exercer leur droit à critiquer une réforme qui les concerne.

Les six raffineries de Total à l''"arrêt total"

Dans le secteur de l''énergie, les six raffineries de Total étaient à "l''arrêt total" mercredi.

"Les salariés des six raffineries de Grandpuits, la Mède, Normandie, Flandres, Donges et Feyzin ont non seulement reconduit le mouvement mais ont décidé de le durcir par l''arrêt total des installations de raffinage", explique dans un communiqué le coordinateur CGT du groupe, Charles Foulard. Le site pétrochimique de Total Petrochemicals de Gonfreville est également en grève.

"Depuis hier (mardi) matin, plus une goutte de carburant ne sort des sites du groupe Total", se félicite le syndicaliste. "Le mouvement touche toute la branche pétrole puisque les salariés des raffineries de Lyondellbasell, d''Ineos, d''Exxon Mobil Fos, de Petroplus Petit Couronne, de SRD Dunkerque sont au même niveau d''action de grève".

Pour la CGT, "le gouvernement et le président de la République, ainsi que le MEDEF, sont entièrement responsables de la radicalisation du mouvement et de ses conséquences. Seul le retrait de la loi et l''ouverture d''une grande négociation nationale sur l''avenir de nos retraites est de nature à mettre un terme à ce puissant mouvement intergénérationnel".