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politique

Élections locales du 22 mai

La classe politique divisée sur la présence de Bildu aux élections

Rédaction

La présence de Bildu aux élections a suscité diverses réactions, allant de ceux qui la qualifient comme un pas vers la normalisation démocratique à ceux qui la qualifient de "mauvaise nouvelle".

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La décision du Tribunal Constitutionnel d''annuler l''interdiction de la coalition électorale indépendantiste basque Bildu et l''autoriser à se présenter aux élections locales du 22 mai divise la classe politique, qui vient d''entamer la campagne électorale.

Par six voix contre cinq, le Tribunal Constitutionnel a annulé la décision prise dimanche par le Tribunal suprême qui interdisait toutes les listes électorales présentées par Bildu, une coalition regroupant les partis indépendantistes basques légaux Eusko Alkartasuna et Alternatiba, ainsi que des militants indépendants de la gauche abertzale (indépendantiste).

La présence de Bildu aux élections a suscité des réactions diverses, voire opposées, au sein de la classe politique, allant de ceux qui qualifient la sentence comme un pas vers la normalisation démocratique à ceux qui la qualifient de "mauvaise nouvelle".

La décision du tribunal est "le triomphe de la société basque face à l''injustice et les intérêts mesquins de certains", ont dit les dirigeants de Bildu se dirigeant aux centaines de personnes qui s''étaient rassemblées jeudi soir au vieux quartier de Bilbao pendant un sit-in et qui ont éclaté de joie à l''annonce de la sentence.

Le gouvernement espagnol, de son côté, a affirmé respecter la décision du Tribunal constitutionnel, tout en avertissant que les décisions du Tribunal "doivent être exécutées par tous les citoyens et pouvoirs publics".

Après avoir demandé d''interdire Bildu, il a tenu à rappeler dans un communiqué que dans le système constitutionnel, ce sont les tribunaux qui décident de la légalité des candidatures électorales.

Tout en réafirmant son respect des décisions des tribunaux, le président du gouvernement basque, le socialiste Patxi Lopez, a demandé d''"arrêter de faire la campagne de Bildu, qui a occupe tout l''espace sans rien faire".

Le Parti populaire (droite) a dit respecter la décision du tribunal, tout en la qualifiant de "mauvaise nouvelle" et en soulignant qu''elle n''est pas "définitive". Le Parti populaire a pour autant demandé au gouvernement de déposer un nouveau recours au Tribunal suprême quand il observe pendant la campagne électorale des indices qui pourraient entraîner une nouvelle interdiction de Bildu.

Pour le porte-parole du Parti populaire du Pays Basque, Leopoldo Barreda, les magistrats qui ont voté en faveur du recours de Bildu "se sont trompés".

Le Parti nationaliste basque (PNV) s''est réjoui de la décision du Tribunal constitutionnel, qui a "corrigé l''intention de conditionner la carte politique et institutionnelle d''Euskadi", a dit le président du parti, Iñigo Urkullu. Ce vendredi commence la campagne électorale "comme il faut", une campagne "pleine", avec la participation des indépendantistes, a-t-il souligné.

Les communistes d''Izquierda Unida (Gauche unie) ont également salué la décision. "On ne peut pas interdire les idées", a estimé Cayo Lara, en ajoutant que la décision permettra de voir plus tôt la fin de l''ETA.

Par contre, la dirigeante d''UPyD, Rosa Diez, a qualifié la sentence d''"honte" et l''Association des victimes du terrorisme (AVT) a demandé la démission du chef du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero.

Le partis indépendantistes basques Aralar et Nafarroa Bai et les communistes-verts d''Ezker Batua, de leur côté, ont manifesté leur "joie" et ont bon espoir qu''un "nouveau pas" soit franchi sur le chemin vers la normalisation politique au Pays Basque.

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