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politique

Cantonales 2ème tour

PS, Modem et UMP répondent au "Qui veut gagner des voix ?" d'EH Bai

Rédaction

eitb.com

Questionnés par la coalition Euskal Herria Bai avant le 2ème tour sur une institution territoriale spécifique au Pays Basque nord, sur la LGV ou la trêve de l'ETA, les 3 groupes y ont répondu.

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Avec son estimation de 8 à 12% de voix en moyenne sur le premier tour des cantonales en Pays Basque nord, la coalition abertzale Euskal Herria Bai (EH Bai) avait présenté à la presse lundi sa satisfaction de compter sur la présence d''un de ses militants au second tour sur le canton d''Iholdy, et sur la possibilité - finalement non retenue - de présenter un second candidat sur la canton de Jean Pied de Port.

A quelques jours du second tour, qui voit les formations politiques traditionnelles s''affronter sans trop d''assurances sur les 10 cantons basques, le Parti Socialiste, l''UMP et le Modem-Forces 64 ont reçu un questionnaire leur demandant d''expliciter leurs positions respectives "au nom de leur groupe politique" sur quelques questions centrales de la campagne d''EH Bai, à savoir la question d''une institution territoriale spécifique au Pays basque et celle de la co-officialisation de la langue basque, "dans un délai de 6 mois en session plénière" du futur Conseil Général.

Une réponse la plus précise possible était également demandée sur le dossier des nouvelles lignes LGV, quand une grande partie du Pays Basque nord conteste en particulier son passage entre Bayonne et Biriatou.

Enfin, l''actualité de la trêve déclarée d''ETA nourrit également un questionnement sur le type d''initiatives que pourrait prendre l''Etat français dans la résolution du conflit basque.

Rendues publiques sur le site d''EH Bai, nous vous proposons un résumé des principaux points de réponses, le conseiller général UMP Max Brisson ayant rendu une copie où la brièveté des réponses peut être vue (au choix) comme un art de concision ou un renâclement à y répondre longuement (l''ensemble des réponses tenant en 3.100 signes), Jean-Jacques Lasserre, président du groupe Modem-Forces 64 s''épanchant bien plus longuement (12.700 signes), quand le chef de file socialiste du département, Georges Labazée, aura réservé l''essentiel de son inspiration sur la question territoriale (7.300 signes en tout).

Le ralliement au second tour de bulletins abertzale vers l''un de ces 3 partis, s''il n''est pas naturel par définition, obéira-t-il à une certaine logique mathématique correspondant à la quantité de caractères typographiques apposés au questionnaire d''EH Bai ?

Rendez-vous dimanche soir à partir de 20h sur le site d''eitb.com pour pouvoir le constater, ou l''infirmer.


Une institution territoriale spécifique pour le Pays Basque nord

Au nom du groupe UMP du Conseil Général des PA, Max Brisson ne voit pas "d''opposition de principe" pour un débat en session plénière sur "les modalités d''une représentation spécifique du Pays basque permettant d''assurer un portage politique des dossiers propres au Pays basque", et le maintien du "pays", voire une structure propre, lui semble possible au sein du "pôle métropolitain frontalier prévu par la loi", estime le candidat UMP à Biarritz-Ouest, n''apportant pas d''autre hypothèse de travail qu''une "étude" face à la demande d''une consultation des citoyens.

Un son de cloche différent de son "adversaire politique" du Modem-Forces 64, Jean-Jacques Lasserre, qui estime que la réforme territoriale votée pour 2014 "n''est pas bonne pour le Pays basque", et lui oppose d''autres exemples concrets de "démocratie participative unique en leur genre" dans lequel il a oeuvré, comme le Conseil des élus du Pays Basques et du Conseil de développement, puis la convention Pays Basque 2020.

"Les habitants du Pays basque veulent de la proximité et ce qui est en train de voir le jour est à l''inverse de ce qu''il faut faire. J''ai dit et redit qu''il s''agit d''une véritable recentralisation", explique l''ancien Président du Conseil Général, qui souhaite que soit de nouveau évoqué "très naturellement et sans passion" cette question territoriale, dont les contours devront être précisés au "préalable", indispensable selon lui à toute démarche de consultation.

Pour le socialiste Georges Labazée, ce "préalable" de discussion sur la création d''une institution territoriale doit d''abord passer par l''abandon de cette réforme territoriale "à l''aube de juillet 2012" (c''est à dire en cas de victoire de la Gauche aux Présidentielles), afin de lui donner "un cadre légal pour que le Conseil général puisse prendre l''initiative d''un tel débat".

Le Pays Basque y trouverait alors "un champ d''expérimentations qui pourrait s''appliquer", le conditionnel reprenant sa place dans le sentiment que "nul territoire ne pourrait être ignoré avec ses spécificités économiques, culturelles, géographiques et historiques".


La reconnaissance officielle de la langue basque

Une déclaration sur la reconnaissance officielle de la langue basque dans la partie basque du département suscite des réponses plus courtes, Max Brisson estimant qu''un vote du Conseil général serait "de l''ordre du symbolique", et, de fait, "dans l''ordre du possible".

Ainsi, répond-il, les élus UMP seraient "favorables au vote d''une loi donnant un cadre légal à la pratique des langues de France".

&' || 'nbsp;Dans ce cadre, les parlementaires UMP du département ont déjà cosigné la proposition de loi déposée à l''Assemblée Nationale par l''intergroupe parlementaire, souhaite préciser son chef de file départemental.

Pour Jean-Jacques Lasserre, sa co-officialisation comme en Euskadi, voire en Catalogne pour le catalan, peut être "parfaitement envisagée ou discutée sans que cela ne produise de révolution".

Rappelant le soutien du département à un organisme comme Seaska ou comme l''Office Public de la langue basque (présidé par ailleurs par Max Brisson), il estime, si il est possible "d''aborder les choses de manière très naturelle et fluide", un projet de déclaration par le Conseil général reconnaissant officiellement la langue basque et le béarnais-gascon-occitan est "tout à fait envisageable à court terme".

Pour le Béarnais Georges Labazée, "particulièrement attaché à la défense des langues régionales", la droite gouvernementale "avec ses représentants de l''UMP" serait à l''origine des blocages actuels, les élus de gauche étant décrits sans plus de précision comme "très attachés au travail mené par l''Office public de la langue basque autour de la transmission, de la place qu''elle doit occuper dans les médias comme dans l''édition, de son usage social…"


Le projet de nouvelles lignes LGV en Pays Basque nord

Les réponses autour de la LGV provoquent des lignes de démarcation plus marquées, dont le principe ne sera pas remis en question par l''UMP, même si "le débat qui traverse la société basque traverse également l''UMP".

&' || 'nbsp;Aujourd''hui seraient cherchées "des contreparties pour tout engagement plus important", "malgré l''insistance du groupe socialiste pour que le Conseil général s''aligne sur la Région", souhaite préciser Max Brisson.

Pour Georges Labazée, autre pro-LGV officiel, ce dossier est décrit avec les arguments déjà entendus de "réelle interconnexion du Pays basque nord et sud au réseau européen", afin de "libérer des capacités sur la ligne existante, pour le développement des TER et du fret ferroviaire".

Un "pari écologique" qui, promet le leader socialiste, débouchera sur des promesses d''emplois locaux ouverts à un "territoire qui compte encore trop de familles démunies, de personnes dans une précarité insoutenable".

Jean-Jacques Lasserre, lui, ne cache pas son exaspération contre le "financement inacceptable" du tronçon Tours-Bordeaux&' || 'nbsp; et, complète-t-il, "je le répète pour la nième fois, que concernant les 25 km entre Bayonne et Hendaye, il faut utiliser et aménager la ligne actuelle", répondant ainsi à la demande de nombreux opposants en Pays Basque nord.

"Avec moi, ce sera non pour une ligne nouvelle entre Bayonne et la frontière", écrit-il, et avertissant que le 8 avril prochain, s''il est élu Président du Conseil Général, il ne signera pas de protocole complémentaire à la Région.

"Si c''est Monsieur Labazé, il ira et signera conformément au soutien que les socialistes basque et béarnais apportent à la LGV", estime-t-il.


Des initiatives de l''Etat français pour participer à la résolution du conflit basque

Concernant&' || 'nbsp; des initiatives visant à faire participer l''Etat français "activement, directement et de manière constructive" à la résolution du conflit basque à la lumière de la trêve annoncée de l''ETA, Georges Labazée renvoie de nouveau "à l''aube de 2012" pour que puisse être examinée cette question, "il ne nous appartient pas d''avoir une analyse partielle sur les Pyrénées-Atlantiques".

Max Brisson estime pour sa part que cette "bonne nouvelle" ne trouvera pas de meilleur terrain que "la dynamisation de la coopération frontalière".

De son côté, Jean-Jacques Lasserre salue le chemin réalisé en Pays Basque sud notamment par le parti basque indépendantiste Batasuna et saluant "le projet politique et la vision d''un Pays basque apaisé et démocratique" défendu par la plateforme politique Sortu, que Madrid a refusé ce jeudi d''inscrire au registre des partis politiques à même de se présenter aux élections d''Euskadi.

"Ce qui se passe en Euskadi est pour moi irréversible", estime-t-il, avant de confier que son engagement pour "un nouveau chemin" serait prouvé "de manière non publique", "il faut de la discrétion et beaucoup d''humilité", conclut-il.&' || 'nbsp;

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