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15:25

politique

Cantonales 2ème tour

Bayonne : à droite(s), ça sera "Tous ensemble, tous ensemble !"

Ramuntxo Garbisu

eitb.com

Moment d'émotion(s) ce matin à Bayonne où les divers courants de droite du Pays Basque nord, partis séparés aux Cantonales, abordent le 2ème tour unis, et les flingues vers la gauche.

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Il est des moments politiques où les "cheminements différents" des membres d''une famille font place à une belle union, comme ce jeudi matin à Bayonne où Jean Grenet, député-maire de Bayonne (et élu du Parti Radical "rien à voir avec l''UMP" Valoisien), le conseiller général Jean-Jacques Lasserre (et Président du Modem-Forces 64), et l''ancien député UMP Daniel Poulou, sont venus apporter un soutien unanime aux deux candidats de droite sur les cantons de Bayonne, à l''ouest le radical valoisien François Gouffrant et, à l''est, la candidate UMP Christine Lauqué (tous deux adjoints à la Mairie de Bayonne).

Puisque "nous ne sommes pas dans une logique de parti qui avaliserait ceci ou cela, ou qui revendiquerait son appartenance à une frange politique qui aurait toutes les vertus", affranchit Jean Grenet, ces 3 tendances parties séparément au 1er tour dimanche dernier seront réunies au second, "en famille", autour d''une table où "aucune difficulté n''existe pour y être présents ensemble", confie Jean-Jacques Lasserre.

Le plan de table a été dessiné par un pacte départemental avant même le 1er tour, précise le Président du Modem-Forces 64, qui saluera avec émotion la présence au milieu de la presse de la candidate du Modem, Monique Larran-Lange, pourtant battue dimanche dernier par un candidat du Parti radical valoisien qui, en se déclarant après elle, a aspiré tous les espoirs (au moins les siens) de sourire ne serait-ce qu''entre les deux tours sur le canton de Bayonne ouest.

Nul ne reviendra là-dessus, "Que le meilleur gagne" aura guidé les doublons de droite, puisque, comme l''a rappelé Daniel Poulou, "au 1er tour, les familles se comptent ; au 2ème, elles se rassemblent".

Désormais, les affiches de François Gouffrant et de Christine Lauqué sont décorées pour le 2ème tour d''une mention "UMP - Parti Radical - Forces 64", une évidence qui ne relèverait pas d''un principe de réalité politique (éviter le basculement des Pyrénées Atlantiques à gauche), mais d''un simple savoir-vivre.

"Le centre droit, la droite républicaine, qui gère ce Conseil Général depuis deux siècles, est fondé au quotidien sur la tolérance et le respect, des citoyens mais également de nos adversaires, comme des gens normaux", estime Jean Grenet, avant de sortir la sulfateuse contre ces candidats de l''opposition "qui sont là pour prendre notre place, et refuseront ensuite de travailler avec tout le monde".

Le respect, toujours le respect, même si Jean Grenet s''interroge sur cette campagne "radicalement différente" de la Gauche qui, après avoir été soutenue localement par les venues du porte-parole national du PS Benoit Hamon la veille, de Pierre Moscovici, d''Henri Emmanuelli ou d''Alain Rousset, pourrait d''après lui sortir un nouveau nom de son chapeau, "il ne manque plus que Bernard Tapie !".

Ce genre de grande messe n''a pas lieu d''être à droite(s), quand "nos électeurs au centre et à droite seront rassurés par cette famille réunie", savoure Daniel Poulou, "sans mots déplacés sur les candidats adverses, ce qui est rassurant pour notre électorat".

Seront juste évoqués "des conseillers généraux de gauche que l''on n''a pas souvent vu bosser à Pau", des candidats "que l''on présente comme valables parce qu''ils sont nouveaux, quand nous tablons plutôt sur la compétence reconnue", ou ceux qui "aiment chanter" quand eux-même préfèrent travailler.

Avec ce soutien local de l''UMP et du Parti radical valoisien (dont la distinction avec l''exécutif sarkozyste doit rester intacte, rappelle périodiquement Jean Grenet), le centriste Jean-Jacques Lasserre table sur "une nouvelle belle surprise" dimanche prochain, qui permettrait au Conseil Général de rester à droite, "la vague rose n''a pas eu lieu", a répété celui qui, dans ce cas, retrouverait son ancien bureau de Président de cette collectivité territoriale.

"Je ne vois pas ce que, par ailleurs, le Pays Basque aurait à gagner avec un Président socialiste à aller chercher au fin fond du département", résumera Jean Grenet.

Une nouvelle belle surprise, faut-il répéter, quand aucun des trois partis représentés n''aurait ressenti l''affaiblissement de l''UMP à la proclamation des résultats du 1er tour, ou son rejet initial par ces candidatures divers droite qui ont refusé ce macaron sur leurs tracts de campagne.

"Si Jean-François Copé a parlé d''élections décevantes, c''est au sujet de l''abstention uniquement", répond Daniel Poulou, et pour Jean Grenet, c''est le Parti Socialiste qui aurait pris une claque, en fait "avec un score historiquement bas".

Pas de réactions particulières sur le sujet de Jean-Jacques Lasserre, dont le chef de file François Bayrou répétait le 10 mars dernier son souhait de la fin du monopole PS/UMP, et qui n''a pas dû faire grise mine à voir le parti gouvernemental situé à son plus bas score depuis sa création en 2002.

Une certitude pour la photo de famille finale : les deux cantons de Bayonne appartiendront à la droite réunie lundi matin, mais aussi Anglet, et aussi St Jean Pied de Port, et aussi la Loire, et la liste n''en finirait pas, mais il est temps de prendre congés.

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