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politique

Les 20 et 27 mars prochains

Elections cantonales : faut-il en faire tout un fromage ?

Rédaction

eitb.com

Dimanche aura lieu le premier tour des Cantonales à même de redessiner une géographie territoriale "provisoire" entre partis classiques, mais également par des votes spécifiques au Pays Basque nord.

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La France a rendez-vous avec le scrutin des Cantonales, sur deux tours, les dimanches 20 et 27 mars, dans le but de dessiner une géographie politique de ses Conseils Généraux qui ambitionnera à la fois de porter la défense d''orientations très locales et d''esquisser la photographie des grandes forces politiques à 13 mois des élections présidentielles de 2012.

La réforme des collectivités territoriales, dont l''application est prévue en 2014, a pourtant sérieusement handicapé la portée de ce vote, puisque la durée du mandat d''un conseiller général, habituellement de 6 ans, sera cette fois réduite à 3 ans, de part la suppression des conseillers généraux et des conseillers régionaux et leur remplacement par des conseillers territoriaux élus au niveau des cantons qui siègeront dans les deux assemblées.

Placés devant une élection dont les grands états majors politiques n''ont pas fait une priorité nationale, les électeurs risquent bien de sacrifier à la tentation de l''abstention, qui permettra à la presse française de titrer sur un affaiblissement continuel de la pratique démocratique, et de tirer une sonnette d''alarme dans un pays où tous les yeux restent fixés sur la "vague Marine" du Front National.

Localement, canton après canton, les enjeux sont plus prégnants, avec la volonté de (re)conquérir certaines géographies aux frontières parfois mal définies, même dans un contexte où il ne faudrait pas demander à chaque électeur de donner le nom de son actuel représentant au Conseil Général.

Dans les Pyrénées Atlantiques, la réflexion particulière portée sur le devenir du Pays Basque nord (où les consultations sur la création d''une entité territoriale spécifique&' || 'nbsp; gagnent en impact populaire) sera l''un des enjeux d''un scrutin qui doit auparavant régler le cas de ces cadavres planqués dans les armoires depuis le dernier scrutin départemental.

Avec 26 cantons en jeu (dont 10 au Pays Basque nord), les résultats de 2008 avaient esquissé une majorité de gauche (15 par des élus PS ou apparentés, 11 par le tandem UMP-Forces 64), avant qu''un retournement de veste spectaculaire de la gauche vers le centre droit des élues socialistes Monique Larran-Lange à Bayonne-Ouest et Josy Poueyto à Pau-Centre ne laisse finalement le département à droite, l''UMP Jean Castaing ravissant la présidence au bénéfice de l''âge et au détriment de la présidence Modem sortante.

L''heure est sans doute venue de régler ces petits arrangements entre amis, et de redessiner un fromage électoral dont la consistance réelle s''articule dans les programmes électoraux autour des questions liées à une gouvernance politique différente, le positionnement varié autour des questions de la LGV ou de prises en comptes plus fortes de l''environnement.

Dans ce puzzle qui tourne parfois au casse-tête, la présence de la liste Euskal-Herria Bai (et apparentés abertzale) a pour ambition de continuer à dessiner une entité territoriale nouvelle, débarrassée du poids béarnais à l''Est de ses 3 provinces, dans un contexte national où la prise en compte des dispositifs actuels (Conseil des Elus du Pays Basque, par exemple) n''obtient pas de réponse quant au devenir de ces projets territoriaux spécifiques.


Dans les Pyrénées Atlantiques, balayer les embrouillaminis de 2008

(Jean-Jacques Lasserre, Modem, et le socialiste François Maïtia, partenaires au Conseil des Elus Basques, adversaires au Conseil Général)

Le renouvellement du Conseil général, actuellement à l''équilibre (26 élus pour le PS, 26 pour l''UMP-Forces 64), s''annonce très serré.

La désaffection à gauche, après le scrutin de 2008, des deux élues Monique Larran-Lange et Josy Poueyto, motive les socialistes à laver la fronde passée, récupérer les cantons de Bayonne-Ouest et Pau-Centre, et faire basculer l''ensemble du Conseil Général à gauche, une tectonique des forces politiques encore inédite dans ce département.

Dans cette stratégie à 26 coups, les cantons d''Arthez, Lagor, Lembeye, Nay-Est, Pau-Nord semblent acquis à la gauche, quand, à droite, rien ne semble pouvoir contrarier sa main mise sur Biarritz-Ouest ou Hasparren.

Au delà des changements de candidats, suite parfois à des bisbilles entre personnes du même courant politique, certains cantons ne semblent pas en mesure de basculer d''un côté ou de l''autre, à Bayonne-Nord, Lescar, Oloron normalement acquis à gauche et Aramits, Arzacq, Iholdy, La Bastide-Clairence, Lasseube, Navarrenx ancrés historiquement dans le fief de la droite.

Tous les regards se porteront donc sur 9 circonscriptions particulières, où devraient se tenir des joutes plus serrées.

En vue de marquer leur territoire et leurs positions pour de futures ambitions municipales (en 2014), les socialistes ne relâchent leurs efforts pour récupérer les deux cantons les plus importants du scrutin, à savoir le très grenettiste Bayonne-Ouest et celui de Pau-Centre, quand, à droite, les appétits se sont aiguisés pour reconquérir Bayonne-Est, Jurançon, Pau-Ouest ou encore Saint-Jean-Pied-de-Port.

Enfin, le canton souletin de Tardets (droite), très disputé il y a six ans, s''il se trouve dans le viseur de la gauche, devra également composer avec la forte popularité de la "suppléante" d''EH Bai, Aurore Martin, toujours à l''abri de la sphère publique depuis la confirmation d''un mandat d''arrêt européen qui la vise depuis fin 2010.


Les dix cantons basques

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Quelques ténors locaux (Max Brisson à Biarritz-Ouest, Beñat Inchauspé à Hasparren pour la droite, et François Maitia, à Saint-Jean-Pied-de-Port) pourraient se voir contraints à un second tour sans appréhension, mais également à de difficiles triangulaires, du fait de la présence au second tour de candidats parvenus au seuil de 12,5% des inscrits.

Le vote abertzale d''EH Bai ou celui séduit par la dynamique d''Europe Ecologie pourrait donc produire certains ballotages du côté d''Iholdy, de Bayonne-Nord ou La Bastide-Clairence, où l''actuel Président du Conseil Général, Jean Castaings, était passé par une triangulaire en 2004.

Avec pléthore de candidats (parfois du même courant politique), Bayonne Ouest, actuellement à droite, assurera le spectacle, entre duel fratricide entre UMP, Modem et centre droit (Bayonne par coeur) , arbitré ou réglé par le socialiste Henri Etcheto positionné comme chasseur de têtes.

Avec le retrait de Jean Espilondo (PS) à Anglet-Nord, le jeu semble plus ouvert, mais son remplaçant et adjoint à la mairie Gérard Cazaux devra réaliser une belle campagne pour vaincre un Claude Olive (UMP) très remuant.

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