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politique

Mandat d'arrêt européen

Aurore Martin : ''Après les prises de position, on veut des actes''

Rédaction

eitb.com

La colère le dispute à l'émotion au Pays Basque nord, après la remise possible désormais à l'Espagne de la militante basque : "aux politiques de passer à l'action", demande le comité de soutien.

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L''émotion était vive ce vendredi après-midi à Bayonne, où le comité de soutien à la jeune militante basque Aurore Martin a commenté le début de la période courte d''une dizaine de jours où cette ressortissante française peut à tout moment être arrêtée et extradée vers Madrid.

Le mandat d''arrêt européen délivré par la justice espagnole, et acceptée par la justice française après l''avis rendu de la Cour de Cassation hier, est motivée par une enquête pour "collaboration à l''organisation terrorriste ETA" après qu''elle soit intervenue dans deux réunions publiques en Pays Basque sud au nom de la formation politique Batasuna, illégalisée en Espagne mais légale en France.

"Le gouvernement français porte la responsabilité d''être le premier gouvernement européen à ouvrir la porte à un tel outil répressif", a dénoncé Francis Charpentier, pour Sud Solidaires, tandis qu''Anais Funosas, porte parole du comité de défense des prsionniers basques Askatasuna, a tenu à répéter son soutien à Aurore Martin.

"On a été là, on est là, et on sera encore là pour Aurore", a-t-elle exprimé, "ainsi que pour tous les autres qui seront visés par un mandat d''arrêt européen qui poursuit un objectif politique : celui d''illégaliser en France l''expression politique de Batasuna, mais aussi celle de tous les autres composantes militantes basques".

Dès ce vendredi soir, des rassemblements de solidarité sont organisés à Bayonne, St Jean Pied de Port, St Jean de Luz et Mauléon.


Le Conseil Général des Pyrénées Atlantique exprime son "inquiétude"

Aux nombreux soutiens dont bénéficie la jeune femme (qui risque 10 à 12 ans de prison en Espagne), de la Ligue des Droits de l''Homme à de nombreuses composantes politiques, syndicales et sociales du Pays Basque nord, est venu s''ajouter ce vendredi matin la voix de nombreux conseillers généraux des Pyrénées Atlantiques.

Premier élu UMP à le faire, Max Brisson, élu de Biarritz-Ouest et Président de l''Office Public de la Langue Basque (OPLB), a déclaré "ne pas accepter l''extradition pour ses convictions politiques et son appartenance à un parti qui n''est pas interdit en France".

"Au Pays Basque, l''émotion est grande", observe Max Brisson, qui a estimé que "la France doit protéger tous ses concitoyens, même ceux qui développent des idées radicales, pour peu qu''ils les expriment dans le cadre de l''état de droit".

L''ont rejoint dans cet esprit le Président UMP du Conseil Général, Jean Castaing, le socialiste Christophe Martin ou l''élu abertzale Alain Iriart pour les principaux.

Une liste d''élus soutenant Aurore Martin compte 175 noms, parmi lesquels ceux du député (Modem) Jean Lassalle des Pyrénées-Atlantiques, du sénateur-maire (Modem) de Biarritz Didier Borotra, du député européen José Bové et d''une liste de conseillers généraux, maires et de conseillers municipaux du Pays basque.

Des textes de soutien ont par ailleurs été publiés par Batasuna, par les partis autonomistes Abertzaleen Batasuna (AB) et Eusko Alkartasuna (EA), le mouvement de jeunesse indépendantiste Segi, le syndicadt agricole basque ELB, Europe-Ecologie Aquitaine, le Nouveau Parti anti-capitaliste (NPA) , le Front de Gauche, le PCF et le PS local qui ont "déploré" la procédure en cours.


Des "actes" demandés désormais aux politiques

"Derrière les prises de position politiques affichées, pour certaines très tardives, se posent désormais la question des actes aujourd''hui", a commenté la porte-parole d''Askatasuna, Anais Funosas, pour qui la célérité de la justice "confirme bien le caractère politique de cette décision, et à travers elle, le champ d''expérimentation en Pays Basque de cette arme répressive".

Jusqu''à la méthode qui a présidé à cette conclusion provoque la colère du collectif, "c''est un journaliste de l''AFP qui, jeudi après-midi, a appris à l''avocate d''Aurore Martin la décision de la Cour de Cassation", a précisé Anais Funosas.

"Aujourd''hui, l''ensemble des mouvements politiques sociaux et associatifs doit s''opposer à ce rempart contre les libertés fondamentales qu''est le mandat d''arrêt européen", ont déclaré les personnes rassemblées ce vendredi après-midi.


L''illégalisation de Batasuna en filigrane

"On est dans une situation d''une gravité historique", a complété Xabi larralde, porte-parole du parti basque Batasuna, qui a été cité par l''Audience Nationale espagnole comme ayant participé des mêmes griefs reprochés à Aurore Martin.

"Au delà des prises de positions politiiques, il doit y avoir des actions concrètes, contre l''illégalisation en marche de Batasuna, mais également d''autres mouvements légaux en France mais illégalisés en Espagne, de Segi à Askatasuna, puis, comme ce fut le cas par le passé, de journalistes, et d''élus", a-t-il conclu.

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