politique
Mandat d'arrêt européen
Rédaction
L'extradition d'Aurore Martin est désormais juridiquement possible. Aurore Martin bénéficiait d'un large mouvement de soutien au Pays basque et parmi les défenseurs de droits de l'Homme.
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par Aurore Martin, ancienne dirigeante du parti indépendantiste basque Batasuna, visée par un mandat d''arrêt européen, contre son extradition en Espagne, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
L''extradition d''Aurore Martin est désormais juridiquement possible, après cette décision de la Cour de cassation.
Aurore Martin est poursuivie en Espagne pour "participation à une organisation terroriste", selon les termes du mandat d''arrêt émis par les autorités espagnoles, qui relève notamment ses activités à la direction de Batasuna, un parti autorisé en France mais interdit en Espagne pour ses liens présumés avec l''ETA.
La cour d''appel de Pau avait donné son feu vert le 23 novembre au Mandat d''arrêt européen d''Aurore Martin en retenant les articles d''opinions, les conférences de presse et les activités publiques de la jeune femme sur le territoire espagnol. Elle a rejeté les mêmes faits sur le territoire français, ainsi que les arguments de la défense qui considère que le caractère politique de l''accusation constitue un motif de refus du mandat européen.
Aurore Martin bénéficiait d''un large mouvement de soutien au Pays basque et parmi les défenseurs de droits de l''Homme. Parmi les personnalités figuraient, entre autres, les députés européens Catherine Grèze, José Bové (Europe écologie), François Alfonsi (Régions et peuples solidaires), le sénateur maire de Biarritz Didier Borotra ou le député Jean Lassalle (Modem), ainsi que des membres du Parti socialiste, du Parti communiste ou du Parti de gauche.
Dans une pétition commune, 174 élus avaient dénoncé "l''application politique des mandats d''arrêts européens contre des militants politiques".
La Ligue des droits de l''Homme, l''Association européenne pour la défense des droits de l''Homme (AEDH) et la Fédération internationale des ligues des droits de l''Homme (FIDH) avaient dénoncé une "entente entre Etats pour museler des opposants politiques".
A Bayonne, plus de 2.000 personnes ont manifesté le 4 décembre contre cette extradition qui constituerait "un précédent historique qui ouvre la porte à l''Etat d''exception qui sévit en Espagne", a estimé un porte-parole de Batasuna, Xabi Larralde, lors d''une conférence de presse à Bayonne.
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