Régionales : Europe Ecologie rate le coche en Aquitaine

Avec un score de 9,8% des voix en Aquitaine au 1er tour des Régionales, la liste Europe Ecologie menée par Monique de Marco avait largement de quoi déchanter ce dimanche soir, avec l''impossibilité de se maintenir au 2ème tour de scrutin et donc toutes les difficultés désormais d''obtenir une Aquitaine "plus verte" conforme à leurs souhaits.

Alain Rousset est arrivé largement en tête du 1er tour en Aquitaine, avec 35,57 % des suffrages devant le ministre du travail UMP Xavier Darcos à 22,4 % et le député Modem Jean Lassalle de 11,88 %, annonçant une triangulaire où le Président sortant devrait être investi de la confiance du Front de Gauche (6,32%) ainsi que celle d''Europe Ecologie.

Contrairement à sa dynamique des Européennes, où le candidat José Bové avait réalisé près de 15% des voix, la formation écologiste observe un tassement de son élan, qui lui fera sans doute regretter la proposition initiale des socialistes quelques mois avant le démarrage de la campagne.

Après avoir co-géré la Région avec une majorité de sièges acquis au seul Parti Socialiste, Jean Lissar, Conseiller Régional sortant, confiait en début d''année avoir fait l''objet d''une proposition d''Alain Rousset promettant à Europe Ecologie un nombre "substantiel" de postes à Bordeaux pour construire une alliance avant le 1er tour.

Les négociations de cette semaine auront donc pour priorité de conserver les 8 postes acquis par les élections de 2004.

Il semble par contre impossible aujourd''hui de contester au Président socialiste la possibilité d''imposer aux Aquitains une autre définition du développement durable que celle prônant le renforcement de l''industrie portuaire de Bayonne ou encore la nécessité de nouvelles voies LGV de Bordeaux à Hendaye.

Formation politique vouée à rester dans la marge des grandes décisions structurantes, Europe Ecologie a désormais quatre années pour tirer les leçons d''une communication sans doute insuffisante de l''alternative qu''elle représente, et observer le comportement "égoïste" des électeurs qui n''ont guère sanctionné le Président sortant en dehors du futur tracé LGV.

Dès hier soir, David Grosclaude, tête de liste Pyrénées Atlantiques pour Europe Écologie, reconnaissait que le score de 10,31 % dans le département était "un peu moins que ce que nous espérions", reconnaissant à Alain Rousset "une campagne dynamique".

Son espoir de voir remis en question la LGV lui semblait possible d''être obtenu, "moins au niveau politique que financier", estimait-il.