Régionales, Batera, LGV : les Basques appelés aux urnes

Les Basques ont commencé à se rendre aux urnes dimanche matin à l''occasion du premier tour des élections régionales. Ils sont appelés à désigner leurs représentants dans l''assemblée régionale d''Aquitaine.

En Pyrénées-Atlantiques, le taux departicipation à 17h00 est de 44,30%, contre 50,64% au 1er tour des dernières régionales de 2004. Dans l''Hexagone, la participation s''élevait à 39,29% à 17h00, en baisse de dix points par rapport au précédent scrutin de 2004 où le taux à la même heure était de 49,66% selon le ministère de l''Intérieur.

Pour ces élections intermédiaires, dernière grande échéance électorale avant la présidentielle de 2012, les bureaux de vote ont ouvert à 8h et fermeront à 18h.

Les nouveaux conseillers régionaux seront cette fois élus pour quatre ans et non six comme habituellement. En effet, la loi promulguée le 17 février dernier synchronise le renouvellement des conseils régionaux et généraux en 2014, dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales.

De façon générale, la cinquième édition de ce scrutin créé en 1986 s''annonce difficile pour la droite, qui ne contrôle que deux des 22 régions métropolitaines (Alsace et Corse) depuis la vague rose de 2004 et espère, au mieux, les conserver. Les sondages donnent en effet la gauche gagnante partout où elle est sortante. Les socialistes devraient ainsi mener la danse en Aquitaine, reste à savoir qui seront les cavaliers qui partageront la valse entre les deux tours et la future majorité du Conseil régional d''Aquitaine.

Deux enquêtes d''opinion publiées vendredi 12 mars, avant la clôture de la campagne, plaçaient pour la première fois le PS devant l''alliance UMP-Nouveau Centre dès le premier tour. Les socialistes étaient crédités par TNS-Sofres Logica de 30% des intentions de vote contre 29% pour la majorité présidentielle. Le CSA donnait le PS à 29,5%, contre 27,5% pour les listes UMP-NC.

Batera

En parallèle des élections régionales, le collectif Batera organise une consultation populaire pour la création d''une collectivité territoriale spécifique au Pays Basque nord. Bien que cette consultation n''ait "aucune valeur légale", a rappelé a plusieurs reprises le Préfet des Pyrénées Atlantiques, 90 maires de communes d''Iparralde ont apporté leur soutien à ce référendum d''initiative citoyenne. À l''aide d''un millier de bénévoles, plus de 90% des électeurs auront donc la possibilité de répondre à la question suivante : "Êtes-vous favorable à l''existence institutionnelle du Pays Basque (département ou Collectivité territoriale spécifique) ?".
A Bayonne, une centaine de bonnes volontés prendra en charge l''organisation de la consultation à proximité des neuf lieux de vote de la ville, comme à Biarritz et Anglet.

Au total, cette multi-revendication de département Pays Basque, d''université de plein exercice, de chambre d''agriculture du Pays Basque et de co-officialité de l''euskara (langue basque) trouvera sa place dans 120 communes, toutes familles politiques confondues.

Un test grandeur nature de la vitalité de cette construction institutionnelle auprès de ses habitants, qui , dans l''esprit de ses promoteurs, "permettra d''interpeller le gouvernement pour qu''il réfléchisse à des dispositions politiques existantes dans d''autres territoires de la nation, avant d''aller chercher auprès de l''Europe un écho plus important".

"Demander son avis à la population sur une revendication maintes fois réitérée est un procédé démocratique où tout le monde à quelque chose à gagner !", déclarent ses porte-paroles.

Tous les renseignements sur les communes concernées sont présents sur le site de Batera.

Référendum LGV

Outre les régionales et Batera, seront également mis en place le 14 mars huit référendums locaux sur la LGV d''initiative populaire : huit en Pays Basque (à Biriatou, Urrugne, Ascain, St Pée sur Nivelle, Arbonne, Ahetze, Bassussary et Arcangues )ainsi que, un dans les Landes, à St Martin de Seignanx.

Dans ce sens, une délégation du CADE prépare également un déplacement au Parlement européen à Strasbourg pour sensibiliser les députés des Etats-membres à la Charte d''Hendaye et les interpeller sur le montage autant technique que financier du projet LVG dans le Sud-Ouest (GPSO).