Les forces pro-Kadhafi avancent sur Benghazi, bastion de l'opposition

Les forces de Moammar Kadhafi pilonnaient mercredi celles de l''opposition, tant dans l''est que dans l''ouest du pays, le maître de Tripoli intensifiant son offensive pour reprendre le contrôle de la Libye.

Les troupes gouvernementales bombardent Ajdabiya sans cesse pour chasser les rebelles de cette ville considérée comme le verrou stratégique de l''est. La chute d''Ajdabiya ouvrirait le chemin de Benghazi, bastion de l''opposition.

Misrata, dernière ville tenue par l''insurrection dans l''ouest du pays, était elle aussi la cible des tirs des forces gouvernementales depuis mercredi matin, selon le porte-parole de l''opposition à Misrata, Saadoun al-Misrati. Les communications y ont également été coupées.

Mardi soir, s''adressant à Tripoli à un petit groupe de partisans, Kadhafi a qualifié les rebelles de "rats" et s''en est pris aux pays de la communauté internationale: "ils veulent le pétrole libyen", a-t-il accusé.

Toujours mardi soir, à l''ONU à New York, un projet de résolution incluant l''appel à instaurer une zone d''exclusion aérienne au dessus de la Libye a été présenté, l''ambassadeur britannique expliquant que le projet serait discuté "paragraphe par paragraphe" dès les retrouvailles des membres du Conseil de sécurité mercredi matin.

Le Liban, seul pays arabe actuellement membre du Conseil, avait présenté les dispositions en faveur de cette "zone d''exclusion" lors d''une réunion à huis clos du Conseil mardi après-midi.

Un fils de Kadhafi affirme que Tripoli a financé la campagne de Nicolas Sarkozy

Saif al-Islam Kadhafi, l''un des fils du dirigeant libyen Moammar Kadhafi, affirme que la Libye a contribué au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy et demande au président français qu''il "rende l''argent".

"C''est nous qui avons financé sa campagne", déclare Saif al-Islam Kadhafi dans un entretien à un journaliste de la chaîne Euronews. Et il assure avoir "tous les détails" et les documents pour le prouver. "On révélera tout prochainement", promet-il dans cette interview diffusée mercredi. "La première chose que l''on demande à ce clown, c''est qu''il rende l''argent au peuple libyen", ajoute-t-il.