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international

Terrible bilan humain

Dans le Nord-Est du Japon, la désolation à perte de vue

Rédaction

eitb.com

Les autorités ne reçoivent que 10% de la nourriture et des denrées dont elles ont besoin, quand les secouristes doivent faire face à une marée de cadavres sur un rivage dévasté.

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Les menaces toujours présentes sur les centrales nucléaires du Nord-Est du Japon, avec l''aggravation de la situation dans la centrale de Fukushima Dai-ichi, victime de défaillances en série des systèmes de refroidissement depuis le séisme, ne sont qu''une partie dramatique d''une situation humaine et sanitaire extraordinairement catastrophique dans le nord de la péninsule nippone.

Trois jours après le séisme et le tsunami qui ont ravagé les côtes, c''est à une marée de cadavres sur un rivage dévasté que les équipes de secours, souvent à court de sac mortuaires, doivent faire face.

"Les gens doivent survivre avec peu de nourriture et d''eau", expliquait Hajime Sato, responsable de la préfecture d''Iwate, l''une des trois provinces les plus touchées. Les autorités ne reçoivent que 10% de la nourriture et des denrées dont elles ont besoin.

La côte pulvérisée a été secouée par plusieurs centaines de répliques depuis vendredi, dont la dernière, lundi, atteignant une magnitude de 6,2 et suscitant une nouvelle alerte au tsunami. A Soma, sous les hurlements des sirènes, les soldats ont abandonné les opérations de secours et hurlé aux habitants du bord de mer de se réfugier sur les hauteurs. Cette fois, c''était une fausse alerte.

Des hélicoptères survolent toujours les zones sinistrées, mesurant l''ampleur des destructions, à perte de vue. Des bateaux ont été propulsés sur des routes à un kilomètres du rivage. D''après les autorités, un tiers de cette ville de 38.000 habitants a été inondé et des milliers de personnes étaient portées disparues.

De vastes secteurs restaient privés d''eau courante et d''électricité, avec des files d''attente de quatre à cinq heures pour l''essence. Les rescapés trompaient la faim avec des nouilles instantanées et des boulettes de riz. Beaucoup devaient faire face à la perte d''êtres chers, à la démolition de leurs maisons et de leurs biens.

Le gouvernement japonais a mobilisé 100.000 soldats pour participer à l''effort de secours. Et 120.000 couvertures, autant de bouteilles d''eau ainsi que 110.000 litres d''essence et de la nourriture ont été envoyés vers les zones dévastées.

Mais il faudra plusieurs jours pour rétablir l''électricité. Selon la chaîne publique NHK, quelque 430.000 personnes étaient hébergées dans des installations d''urgence ou chez des proches.


Le bilan de la catastrophe, encore incertain, ne cesse de s''alourdir

Un millier de cadavres échoués sur le rivage ont été retrouvés lundi le long des côtes de la préfecture de Miyagi, selon la police. Mais d''après l''agence de presse Kyodo, ce sont 2.000 corps qui se sont échoués sur deux endroits de la côte.

Le chef de la police de la préfecture, Naoto Takeuchi, avait déjà estimé ce week-end que plus de 10.000 personnes pourraient avoir péri dans la seule province, qui compte 2,3 millions d''habitants. Le bilan officiel s''établissait pour l''heure à près de 1.900 morts confirmés et plus de 1.400 disparus.

Au Japon, la crémation, choisie par la majeure partie de la population, requiert comme les inhumations, l''autorisation des autorités. Mais le gouvernement a décidé lundi de lever cette obligation pour permettre d''accélérer les funérailles, a annoncé un responsable du ministère de la Santé, Yukio Okuda. "C''est une mesure d''urgence. Nous voulons aider les personnes touchées par le séisme autant que nous pouvons", a-t-il expliqué.

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