Derby basque : Bayonne joue sa survie face à Biarritz

Le 101e derby basque opposant l'Aviron Bayonnais et le Biarritz Olympique sera le derby de la mort pour les ciel et blanc. Une défaite condamnerait Bayonne à la Pro D2.

Bayonne jouera sa survie ce samedi à partir de 16h15 dans un stade Jean Dauger à guichets fermés devant près de 17.000 spectateurs. En position de relégable à quatre journées de la fin de la saison et avec six points de retard sur le premier non-relégable, l'Aviron Bayonnais ne peut se permettre le moindre faux pas.

Vu l'enjeu, les associations de supporters de l'Aviron Bayonnais ont demandé aux joueurs de "tout donner pour rendre sa fierté au peuple bleu et blanc" et aux supporters de "soutenir plus que jamais les couleurs qui nous sont chères". "Car la saison n'est pas finie!", disent-elles dans un communiqué, "il reste quatre matchs que nous devons aborder avec la rage de celui qui ne veut pas mourir sans avoir lutté. Et si nous devions malheureusement quitter le Top 14, nous le ferions la tête haute".

Les Biarrots, qui se sont trouvés un temps en position de relégable, ont repris confiance ses dernières semaines. "Au travers des derniers résultats, on a trouvé un peu de sérénité," a reconnu Patrice Lagisquet.

Avec un succès, le BO, dixièmes du Top 14, devrait assurer son maintien. Pour préparer le derby, les joueus se sont éloignés de la ville et de la ferveur populaire, en partant en stage à Soustons, dans les Landes, où ils devaient rester jusqu'à samedi.

Le BO a beau retrouver la sérénité avant le match, le derby lui-même promet d'être très tendu, comme d'habitude, puisque "le match le plus saignant et le plus sanglant de la planète ovale, ce match n'est autre que Bayonne-Biarritz", pour reprendre les observations de la Boucherie Ovalie, le site qui régale les amateurs de rugby de commentaires saignants et hilarants.

En attendant le match, voici la vidéo resumé du dernier derby entre Biarritz et Bayonne, le derby centenaire qui a vu le père d'Imanol Harinordoquy envahir le terrain pour défendre son fils, ainsi que la chronique satirique de l'Immonde du rugby énumérant les quinze raisons pour lesquelles l'Aviron doit descendre en Pro D2. Question de rire un peu dans le plus pur esprit rugby et donner plus de sens à l'adage bien connu "Qui aime bien châtie bien"...