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Technologie

SOPA

Quand la censure d'Internet menace l'activisme

Rédaction

Les projets de loi américains SOPA et PIPA sont une menace pour la liberté d'expression et, par conséquent, pour la liberté d'agir et de se mobiliser.

  • Vaste black-out du net aux États-Unis ce mercredi

    Vaste black-out du net aux États-Unis ce mercredi

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Le web américain est en berne ce mercredi 18 janvier. De nombreux sites, dont la version anglaise de Wikipedia, ont décidé de fermer leur site pour protester contre les projets de loi américains “Stop Online Piracy Act” (SOPA) et “Protect IP Act” (PIPA), qui visent à lutter contre le téléchargement illégal en censurant le web et seront discutés à partir du 19 janvier au Congrès américain.

"Si cette loi est adoptée, elle causera du tort à l'Internet gratuit et libre et fournira de nouveaux outils de censure des sites internationaux aux Etats-Unis", estime la fondation Wikipedia, qui reçoit des millions de visites chaque jour, dans un communiqué.

D'autres acteurs de poids d'Internet, comme Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay et AOL sont vent debout contre la nouvelle législation. Plusieurs communautés en ligne, dont Reddit et Boing Boing, ont également prévu des opérations écran noir.

Motivés et soutenus par les industries musicale et cinématographique aux États-Unis pour tenter de stopper le piratage, ces projets de loi sont conçus pour permettre aux ayants droits de prendre une grande variété d'actions contre des sites qui portent atteinte à leurs droits d'auteur.

"Mais le spectre couvert par ces textes est extrêmement large et laisserait la possibilité à une entreprise de paralyser de manière efficace n’importe quel site internet dans le monde pour une violation aussi infime que la reproduction de son logo sans autorisation," avertit Greenpeace, qui a rejoint l'appel à la mobilisation. "Et le comble, c'est que ce dispositif légal peut être activé par un simple dépôt de plainte de l'entreprise contre le site. Pas de jugement, pas de demande de preuve, pas d'audience du tribunal".

Si la liberté d'expression est menacée, la liberté d'agir et de se mobiliser l'est également. Pour une organisation comme Greenpeace, la menace est évidente : la majorité de activités de protestation en ligne contreviendraient à cette loi.

"Nestlé, Volkswagen ou Mattel auraient ainsi pu prendre des mesures contre nous ces 12 derniers mois. Et arrêter net nos campagnes," observe Greenpeace.

Mercredi 18 janvier de 14h à 7h, le lendemain matin , le site greenpeace.fr sera déconnecté, ou “en blackout” "pour qu'Internet reste un espace libre d'expression et de mobilisation".

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