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Société

Bayonne

LGV Pays Basque : 23 652 signatures en attendant la manifestation

Rédaction

Le CADE a remis au sous-préfet les registres d'une enquête publique et une pétition contre la LGV forte de 23.652 signatures, alors que la Région a voté 5 millions d'euros pour financer des études.

  • Les registres de l'enquête publique du CADE. Photo: CADE

    Les registres de l'enquête publique du CADE. Photo: CADE

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Une délégation du collectif des associations de défense de l'environnement (CADE) a remis ce mercredi au sous-préfet de Bayonne les registres d'une enquête publique et une pétition contre la LGV. À Bordeaux, la Région vient de voter près de 5 millions d'euros pour financer des études complémentaires et des acquisitions foncières nécessaires au projet de Ligne à Grande Vitesse Grands Projets du Sud-Ouest

Clôturée le 3 octobre dernier, la pétition contre la nouvelle LGV en Pays Basque nord a recueilli 23 652 signatures. Elle rappelle que le projet de la nouvelle LGV "a été jugé non rentable par des experts indépendants lors du débat public, il a également été infirmé par le rapport de l'école de Lausanne, le rapport du conseil d'analyse sociale et par la Cour des Comptes qui préconisent la modernisation des voies existantes".

Pour les signataires de la pétition, le projet "n'apporte rien ni en service public ni en temps gagné", "il défigure l'ensemble des communes traversées" et "il est donc inacceptable". La seule solution, selon eux, c'est l'aménagement des voies existantes.

Le CADE a également remis les registres de l'"Enquête Publique sur l'Inutilité de Nouveaux Équipements" (EPINE), une enquête qui met en lumière "l'inutilité du projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Hendaye mais aussi la manière dont les études sont poursuivies". "Celles-ci ont perdu tout crédit car élaborées sur des données avérées fausses et jamais remises à jour ou en question," indique une étude publiée à l'occasion de l'enquête.

L'Enquête a été "incontestablement un succès", selon le CADE. Là où la première concertation de RFF "après un envoi de 400 000 courriers et des publicités payantes dans tous les journaux" avait récolté "256 avis", l'EPINE a récolté 2.353 contributions, dont 182 élus (181 contre la LGV, 1 pour), a souligné le collectif.

 

Le projet est toujours là, les anti-LGV restent mobilisés

Bien que les déclarations et les études remettant en cause la pertinence des nouvelles lignes se multiplient sans cesse et que le front pro-LGV s'effritte, les anti-LGV restent prudents. "Ce n'est pas la première fois que le gouvernement essaie de faire marche arrière sur les projets, mais le projet est toujours là. (...) rien n'est gagné," avertissent-ils.

Une manifestation anti-LGV est prévue le samedi 27 octobre à Bayonne.

Vendredi dernier, Paul Baudry, Michel Hiriart et Roland Hirigoyen, présidents des Communautés de communes Errobi, Sud Pays Basque et Nive Adour, ainsi qu’Alain Iriart, conseiller général de Saint-Pierre-d’Irube, ont également appelé le nouveau gouvernement à abandonner le projet de LGV.

"Le financement public ne permet plus de réaliser ce projet. Nous disons non à la dépense de milliards d'euros pour un gain de temps de quelques minutes," ont-ils dit, selon leurs propos recueillis par le Journal du Pays Basque.

Fin septembre, l'Agglomération Côte Basque-Adour a décidé de suspendre sa participation en attendant des "éclaircissements" sur l'avenir de la nouvelle voie LGV reliant Bordeaux et le Pays Basque. De l'autre côté de la Bidasoa, le gouvernement espagnol prévoit réduire jusqu'à 40% le budget prévu pour la construction de la nouvelle LGV au Pays Basque sud ("Y Basque").

 

La Région d'Aquitaine vote 5 millions d'euros

La Commission permanente du Conseil régional d'Aquitaine, par contre, a voté cette semaine près de 5 millions d'euros pour financer des études complémentaires et des acquisitions foncières nécessaires au projet de Ligne à Grande Vitesse Grands Projets du Sud-Ouest (LGV GPSO), à savoir la LGV Bordeaux-Toulouse et la LGV Bordeaux-Hendaye, en vue de la déclaration d'Utilité Publique de ce projet avant fin 2014.

"Alors que les projets de construction des nouvelles LGV sont de plus en plus remis en question du fait de leur coût démesuré (260 milliards d’euros pour l’ensemble des projets) dans un contexte de restrictions budgétaires très fortes, il apparaît très surprenant que des collectivités, comme le Conseil régional, feignent d’ignorer la réalité des choses et persistent dans leur politique de l’autruche," a dénoncé le groupe Europe Ecologie Les Verts dans un communiqué.

À lire aussi: Ce que la LGV ralentit... et ce qu'elle accélère, par Txetx Etcheverry.

 

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