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Société

Enquête EPINE

Une enquête publique sur l'"inutilité" de la LGV au Pays Basque lancée

Rédaction

Les pro et anti-LGV font leur rentrée, alors que les doutes sur la pertinence de la nouvelle ligne LGV au Pays Basque se sont multipliés cet été.

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Les opposants et défenseurs des nouvelles voies LGV en Pays Basque ont fait leur rentrée après un été où les déclarations et les articles de presse remettant en cause la pertinence des nouvelles LGV en France se sont multipliés.

Le collectif des associations de défense de l'environnement (CADE) a décidé de lancer une "Enquête Publique sur l'Inutilité de Nouveaux Équipements" (EPINE). Un dossier complet sur les les nouvelles voies LGV, comprenant une compilation d'études, de rapports, de prévisions et de statistiques, a été mis à disposition sur le Net pour démontrer "l'inutilité" du projet (téléchargez le résumé en pdf).

"Cette enquête met en lumière l'inutilité du projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Hendaye mais aussi la manière dont les études sont poursuivies. Celles-ci ont perdu tout crédit car élaborées sur des données avérées fausses et jamais remises à jour ou en question," indique l'étude dans son préambule.

Selon les auteurs du dossier, le projet de la nouvelle LGV est "fondé sur un débat public biaisé, la réalité des trafics a été falsifiée et les prévisions surestimées". Les décideurs n'ont pas pris en compte, par exemple, une expertise indépendante réalisée à la demande de la Commission Nationale du Débat Public qui conseillait des hypothèses de trafic "plus prudentes" et concluait que la ligne existante était en mesure d'absorber le trafic "optimiste" prévu par RFF à l'horizon 2020.

Le projet ne respecte pas non plus "les préconisations de la Cour des comptes, du Conseil d'analyse économique, du Grenelle de l'environnement et des Assises du ferroviaire", soulignent les auteurs du dossier.

En mettant en lumière "les errements qui ont conduit à l'élaboration du projet", l'enquête veut démontrer "la nécessité de mettre en place un moratoire et ce, sans délai".

Les citoyens sont invités à apporter leurs contributions. Une consultation est organisée le samedi 22 septembre. Les mairies d'Urrugne, Mouguerre et Ustaritz, au Pays Basque, et les mairies de Saint-Martin-de-Seignanx, Bénesse-Marenne et Lucbardez, dans les Landes, seront ouvertes de 10h00 à midi. Une manifestation anti-LGV est prévue le 27 octobre à Bayonne.

Les pro-LGV ne désarment pas, malgré tout

Bien que les déclarations et les articles de presse remettant en cause la pertinence des lignes se soient multipliés cet été, les défenseurs de la nouvelle LGV ne désarment pas.

Pour Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, le projet doit être une des principales priorités du gouvernement. “Il appartient à l’Etat de fixer les priorités. Et, dans l’ordre des priorités, il suffit de regarder une carte de France : le Sud Ouest est le seul à ne pas disposer de structures de communications modernes,” a-t-il dit dans un entretien accordé au site Aqui.fr.

Alain Rousset se veut confiant pour l'avenir du Grand Projet Sud Ouest: "Oui, j'ai vu le Président de la République; dans son moi profond, son intime conviction, je n'ai pas l'impression qu'il ait envie qu'on remette en cause ce chantier."

Les pro-LGV auront pourtant du mal à compter sur le soutien de la SNCF et de Réseau Ferré de France. "Les deux établissements savent que l'équation économique très dégradée du secteur, dont l'endettement augmente de près de 1 milliard et demi tous les ans, ne permet plus les largesses du passé. Pour RFF, la priorité doit être donnée à la modernisation des lignes existantes," peut-on lire dans un article des Échos (31 août 2012).

Le quotidien cite d'ailleurs une note interne rédigée par la direction de RFF qui indique que "la rénovation du réseau constitue un projet en soi dont la rentabilité économique est supérieure à celle de la plupart des projets". Et de conclure: "dans ces conditions, la ligne Tours-Bordeaux, dont la construction a déjà commencé, n'est pas menacée mais son prolongement vers Toulouse et l'Espagne pourrait être est visé, d'autant qu'il ne fait pas l'unanimité localement".

Début juillet, Jérôme Cahuzac, minsitre du Budget, a déclaré que les 14 nouvelles lignes de LGV devraient être remises à l'étude. En évoquant l'audit de la Cour des comptes, il a déclaré sur France 2 que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de renoncer à certaines des options qui ont été privilégiées."

"Ces déclarations montrent que le front des proLGV s'effrite," estiment les anti-LGV, qui restent tout de même prudents. "Ce n'est pas la première fois que le gouvernement essaie de faire marche arrière sur les projets, mais le projet est toujours là. (...) rien n'est gagné".

Les opposants et défenseurs des nouvelles voies LGV en Pays Basque ont fait leur rentrée après un été où les déclarations et les articles de presse remettant en cause la pertinence des nouvelles LGV en France se sont multipliés.Le collectif des associations de défense de l'environnement (CADE) a décidé de lancer une "Enquête Publique sur l'Inutilité de Nouveaux Équipements" (EPINE). Un dossier complet sur les les nouvelles voies LGV, comprenant une compilation d'études, de rapports, de prévisions et de statistiques, a été mis à disposition sur le Net pour démontrer "l'inutilité" du projet (téléchargez le résumé en pdf)."Cette enquête met en lumière l'inutilité du projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Hendaye mais aussi la manière dont les études sont poursuivies. Celles-ci ont perdu tout crédit car élaborées sur des données avérées fausses et jamais remises à jour ou en question," indique l'étude dans son préambule.Selon les auteurs du dossier, le projet de la nouvelle LGV est "fondé sur un débat public biaisé, la réalité des trafics a été falsifiée et les prévisions surestimées". Les décideurs n'ont pas pris en compte, par exemple, une expertise indépendante réalisée à la demande de la Commission Nationale du Débat Public qui conseillait des hypothèses de trafic "plus prudentes" et concluait que la ligne existante était en mesure d'absorber le trafic "optimiste" prévu par RFF à l'horizon 2020. Le projet ne respecte pas non plus "les préconisations de la Cour des comptes, du Conseil d'analyse économique, du Grenelle de l'environnement et des Assises du ferroviaire", soulignent les auteurs du dossier.En mettant en lumière "les errements qui ont conduit à l'élaboration du projet", l'enquête veut démontrer "la nécessité de mettre en place un moratoire et ce, sans délai".Les citoyens sont invités à apporter leurs contributions. Une consultation est organisée le samedi 22 septembre. Les mairies d'Urrugne, Mouguerre et Ustaritz, au Pays Basque, et les mairies de Saint-Martin-de-Seignanx, Bénesse-Marenne et Lucbardez, dans les Landes, seront ouvertes de 10h00 à midi. Une manifestation anti-LGV est prévue le 27 octobre à Bayonne.Les pro-LGV ne désarment pas, malgré toutBien que les déclarations et les articles de presse remettant en cause la pertinence des lignes se soient multipliés cet été, les défenseurs de la nouvelle LGV ne désarment pas.Pour Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, le projet doit être une des principales priorités du gouvernement. “Il appartient à l’Etat de fixer les priorités. Et, dans l’ordre des priorités, il suffit de regarder une carte de France : le Sud Ouest est le seul à ne pas disposer de structures de communications modernes,” a-t-il dit dans un entretien accordé au site Aqui.fr.Alain Rousset se veut confiant pour l'avenir du Grand Projet Sud Ouest: "Oui, j'ai vu le Président de la République; dans son moi profond, son intime conviction, je n'ai pas l'impression qu'il ait envie qu'on remette en cause ce chantier."Les pro-LGV auront pourtant du mal à compter sur le soutien de la SNCF et de Réseau Ferré de France. "Les deux établissements savent que l'équation économique très dégradée du secteur, dont l'endettement augmente de près de 1 milliard et demi tous les ans, ne permet plus les largesses du passé. Pour RFF, la priorité doit être donnée à la modernisation des lignes existantes," peut-on lire dans un article des Échos (31 août 2012).Le quotidien cite d'ailleurs une note interne rédigée par la direction de RFF qui indique que "la rénovation du réseau constitue un projet en soi dont la rentabilité économique est supérieure à celle de la plupart des projets". Et de conclure: "dans ces conditions, la ligne Tours-Bordeaux, dont la construction a déjà commencé, n'est pas menacée mais son prolongement vers Toulouse et l'Espagne pourrait être est visé, d'autant qu'il ne fait pas l'unanimité localement".Début juillet, Jérôme Cahuzac, minsitre du Budget, a déclaré que les 14 nouvelles lignes de LGV devraient être remises à l'étude. En évoquant l'audit de la Cour des comptes, il a déclaré sur France 2 que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de renoncer à certaines des options qui ont été privilégiées.""Ces déclarations montrent que le front des proLGV s'effrite," estiment les anti-LGV, qui restent tout de même prudents. "Ce n'est pas la première fois que le gouvernement essaie de faire marche arrière sur les projets, mais le projet est toujours là. (...) rien n'est gagné".

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