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Société

Lignes à grande vitesse

LGV : des élus du Pays Basque demandent l'arrêt immédiat des études

Rédaction

Un investissement de 2 milliards d'euros pour gagner 14 minutes ne justifie pas la construction d'une nouvelle voie LGV, selon des élus du Pays Basque.

  • Des élus du Pays Basque demandent l'arrêt immédiat des études. Photo: DR

    Des élus du Pays Basque demandent l'arrêt immédiat des études. Photo: DR

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Des élus du Pays Basque vont demander l'arrêt immédiat des études et l'abandon du gel du tracé de la nouvelle LGV en Pays Basque lors du comité de pilotage lundi 9 janvier 2012, ont annoncé ce jeudi Paul Baudry, Roland Hirigoyen et Michel Hiriart, respectivement présidents de la Communauté de Communes d'Errobi, de Nive-Adour et du Sud Pays Basque ainsi que Alain Iriart, Conseiller Général du canton de St Pierre d'Irube.

Les élus ont fait l'annonce après avoir présenté à la presse les conclusions du cabinet indépendant Suisse CITEC sur les comparaisons des temps de parcours en cas de réalisation ou non du projet de LGV au Pays Basque et la compatibilité des projets entre la France et l'Espagne.

Quant aux questions de prévision de trafic et de capacité des réseaux ferrés de part et de l'autre de la Bidasoa, une fois tous les travaux réalisés en Pays Basque sud, le réseau espagnol ne pourra pas accueillir plus de 124 trains de fret en provenance de France, alors que le rapport du CGEDD de juin 2011 avait validé que les voies existantes pouvaient à terme accueillir environ 250 trains par jour tous sens confondus...

"Même les projections les plus volontaristes de RFF ou de la Région Aquitaine ne prévoient 120 trains de passagers par jour au Pays Basque," ont expliqué les élus, "ce qui laisse pour le fret une marge largement supérieure à la capacité des lignes espagnoles".

"Rien ne permet aujourd’hui d’affirmer que les voies existantes entre Hendaye et Bayonne constitueront un jour un goulet d'étranglement," ont-ils conclu.

Quant à la comparaison des temps de parcours, les élus ont tenu à observer que les conclusions de l'étude montrent que l'utilisation des voies existantes permet une liaison aussi rapide que la voie nouvelle pour des trains sans arrêt pour les liaisons locales (Bayonne-Saint Sébastien). Autrement dit, "la voie nouvelle n'apporte rien au trafic local en temps de parcours".

Pour les liaisons internationales (Paris-Madrid) et régionales longue distance (Bordeaux-Bilbao par exemple), le gain de temps permis par la LGV en Pays Basque pour une dizaine de trains par jour ne s'arrêtant pas au Pays Basque est marginal (2 à 4%), selon les conclusions du Citec.

Il convient donc, selon les élus, "de s'interroger sur l'intérêt d'un investissement de 2 milliards d'euros pour permettre à une dizaine de trains par jour, ne s'arrêtant pas au Pays Basque, de gagner 14 minutes supplémentaires (2 à 4% de leur temps de parcours)".

Pour les élus concernés, la construction de la nouvelle voie en Pays Basque n'est justifiée "ni par la saturation des voies existantes, ni par le gain de temps".

Réclamant une modernisation des voies existantes, les élus du Pays Basque vont demander l'arrêt immédiat des études et l'abandon du gel du tracé en Pays Basque lors du comité de pilotage du GPSO du lundi 9 janvier.


Téléchargez en pdf l'intégralité des conclusions du cabinet CITEC.

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