Société
Pays Basque nord
Rédaction
eitb.com
Le débat sur les langues minorisées a été qualifiée de "farce détestable" par les acteurs linguistiques basques, qui appellent à la mobilisation jusqu'à une journée de manifestation le 31 mars 2012.
Les principaux acteurs de la défense de langue basques, réunis ce vendredi matin en conférence de presse à Bayonne, ont exprimé une consternation unanime le lendemain d"un "triste débat" sur les langues minorisées organisé au Sénat, qualifié de "grande farce".
"Ce débat qui n''a jamais été autant présent dans l''actualité a été traité avec très peu de sérieux, s''effaçant devant une guéguerre politicienne nourrie de façon détestable par un lobby irresponsable", a déploré Jakes Bortayrou, coordinateur d''AEK.
Là où ce débat a déjà donné lieu à quatre propositions de loi, puis à un avis défavorable de la Commission de la culture, de l''éducation et de la communication du Sénat, l''esprit ne cesse d''être détricoté pour ne plus ressembler qu''à une question toujours en suspens, ont-ils estimé
Sans même remonter aux promesses de François Mitterrand, le Président de Seaska&' || 'nbsp; Paxkal Indo est revenu sur les promesses du candidat Nicolas Sarkozy d''une loi linguistique, de sa ré-affirmation par la Ministre de la Culture en 2008 par Christine Albanel, puis un démenti apporté l''an passé par l''actuel Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, jusqu''à la proposition hier par l''actuel Ministre de l''éducation nationale Luc Chatel d''une simple "circulaire" qui se chargerait de "faire le point sur la situation des langues régionales".
"Trop, c''est trop", traduiront sans peine les citoyens basques appelés à se mobiliser d''ores et déjà, mais également les Corses, les Alsaciens, les Occitans, ou les Bretons, dont la protestation connaitra son point d''orgue lors d''une grande manifestation des coordinations le 31 mars 2012.
"Quand on entend encore que l''anglais ou le chinois serait plus utile qu''un patois local que les jeunes n''utiliseront jamais, on ne ressent plus de l''inquiétude mais de la colère", gronde Paxkal Indo.
Une nouvelle campagne d''information et de mobilisation entend bien peser sur la vie politique et se placer au coeur des engagements ("et non des promesses") des futurs candidats aux Présidentielles de 2012, "nous nous sentons forts car toutes les avancées, fussent-elles minimes, sont nées des mobilisations populaires", complète Paulo Bilbao de Kontseilua, qui se demandait également "où étaient donc les représentants élus du Pays Basque nord pendant ce débat".
"Nous revendiquons la possibilité de vivre en basque dans le Pays Basque", ont-ils rajouté, avant de saluer à minima le fait que "malgré tout, il y a eu des choses positives dans le débat".
Ainsi le terme d''immersion linguistique, utilisé deux fois par Luc Chatel, "ne semble plus être un mot tabou", réagit Paxkal Indo.
La proposition de loi présentée, "construite à partir du seul filtre de l''article 2 de la Constitution sur le français comme langue de la République", ne changerait rien pour le Pays Basque nord, estime Michel Oroñoz, d''Euskal Konfederazioa, quand "ici, on fait déjà bien plus en initiatives locales que ce que le texte propose", a rajouté Paxkal Indo.
Mais défendre la langue basque conduit à défendre toutes les autres langues minorisées, ont-ils affirmé, "nous existons et quoi qu''ils fassent, c''est à dire pas grand chose, nous continuerons à exister", ont-ils conclu.
Suspendu au bout d''une heure au Sénat, le débat devrait être continué à la rentrée parlementaire de septembre, avant un examen un peu plus tard par l''Assemblée Nationale.
En octobre 2009, une manifestation pour demander l''officialisation de la langue basque avait réuni plus de 5.000 personnes à Bayonne.
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