Herri Urrats vous donne rendez-vous dimanche à St-Pée

Seaska, la fédération des ikastola du Pays Basque nord, célèbre ce dimanche la 30e édition de sa fête annuelle, Herri Urrats. Des milliers de personnes sont attendues autour du lac de Saint-Pée-sur-Nivelle (Senpere).

La fête d'Herri Urrats permettra de récolter des fonds pour les 30 ikastola du Pays Basque nord, en particulier pour le projet d'agrandissement du collège Xalbador de Cambo, qui fête également son 30e anniversaire. La réussite d'Herri Urrats est nécessaire pour assurer les projets des ikastola, ces écoles d'immersion sans lesquelles la langue basque aurait du mal à survivre en Iparralde.

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La fête est d'autant plus cruciale que les ikastola traversent une période compliquée. Même si Seaska peut compter de belles réussites après 40 ans d'existence, son avenir n'est pas assuré. Des vents contrariants soufflent du nord et du sud.

Le précédent gouvernement de la Communauté autonome basque, celui du socialiste Patxi Lopez, n'a pas payé les 400.000 euros promis en 2012, alors que le délégué du gouvernement dans le Pays Basque sud, Carlos Urquijo (Parti populaire), a déclaré qu'il présenterait un recours contre l'aide financière de 600.000 euros accordée par la Députation du Gipuzkoa au collège Xalbador de Cambo.

Et le vent soufflant du nord n'apparaît pas plus prometteur. En début d'année, les ikastola d'Iparralde ont vu leur avenir en danger suite à une lettre envoyée par le sous-préfet de Bayonne au maire d'Hendaye indiquant que la loi Falloux de 1850 interdit d'attribuer des subventions aux écoles privées. Fin avril, le conseil municipal d'Hendaye a tout de même voté en faveur de la nouvelle ikastola.

À cela s'ajoute que la langue basque peine à recevoir une plus grande reconnaissance de la part du gouvernement français. Ni le projet de loi sur la refondation de l'École, ni le projet de loi sur la décentralisation réservent aux langues "régionales" la place qu'elles méritent.

Le Collectif du 31 mars, un collectif pour la défense des langues "régionales" dont fait partie Euskal Konfederazioa, prévoit un rassemblement sur le parvis de l'UNESCO le 15 mai prochain pour demander à cette institution "l'asile culturel, et la "mise sous protection" des langues "régionales".

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