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politique

Conférence d'Aiete

Un an après la Conférence sur la paix au Pays Basque

Rédaction

Un an après la Conférence internationale d'Aiete sur la paix au Pays Basque, il reste encore un long chemin à parcourir.

  • Des experts internationaux à la Conférence sur la paix au Pays Basque. Photo: EITB

    Des experts internationaux à la Conférence sur la paix au Pays Basque, le 17 octobre 2011. Photo: EITB

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La Conférence internationale d'Aiete sur la paix au Pays Basque, qui a précédé l'annonce de la fin de la lutte armée de l'ETA, commémore ce mercredi 17 octobre son premier anniversaire.

Il y a un an jour pour jour, des experts internationaux, dont Kofi Annan (ancien secrétaire général de l'ONU et prix Nobel de la Paix), Gerry Adams (président du Sinn Fein), Bertie Ahern (ancien premier ministre irlandais), Pierre Joxe (ancien ministre français de l'Intérieur), Gro Harlem Brundtland (ancienne première ministre norvégienne), et Jonathan Powell (ancien chef de cabinet de Tony Blair), ont présenté une déclaration solenelle en 5 points, qui demandait à l'ETA de déclarer publiquement l'arrêt définitif de toute action armée et aux gouvernements français et espagnol d'ouvrir un processus de dialogue.

La déclaration, qui avait obtenu un large soutien dans la société basque, ouvrait la voie pour une paix durable au Pays Basque. Quelques jours après, le 20 octobre 2011, l'ETA a annoncé l'arrêt définitif de son activité armée. Quant aux autres points de la déclaration, ils se font toujours attendre...

Que ce soit sous la houlette de Zapatero ou de Rajoy, de Sarkozy ou de Hollande, les gouvernements français et espagnol continuent de refuser tout dialogue (2e point de la déclaration) et réclament la dissolution sans conditions du groupe armé.

"Nous aurions évidemment souhaité que les choses aillent plus vite," a dit Pierre Hazan, ancien conseiller politique de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme aux Nations unies et membre du Groupe international de contact (GIC), dans un entretien diffusé ce mercredi par le Journal du Pays Basque, tout en ajoutant que "le plus important, c'est que ce gouvernement, même si on aurait peut-être souhaité qu’il aille plus loin, n’a pas inversé une dynamique".

Malgré tout, Pierre Hazan se veut optimiste : "Les acteurs et spectateurs extérieurs voient avec beaucoup d'espoir ce qui est en train de se passer. (...) nous voyons le bout du tunnel". Et de souligner l'attitude "très encourageante" de la société basque: "On parle souvent de processus qui viennent du haut et, en réalité, ici, il est venu en profondeur de la société basque. C'est ce qui a permis de faire bouger ceux qui tenaient les armes".

Pour Jean-Pierre Massias, professeur à l'université de Bayonne et de Clermont-Ferrand et auteur de plusieurs ouvrages sur le Pays Basque, "une page s'est complètement tournée". "Plus personne ne pense, aujourd'hui, que la violence peut revenir," a-t-il dit dans un entretien avec Sud Ouest, tout en regrettant le "blocage politique".

"Même si la consolidation du processus de paix requiert encore un gros effort, les nouveaux défis ou difficultés ne peuvent pas nous empêcher de nous réjouir des résultats obtenus," a estimé Paul Rios, coordinateur de l'association Lokarri, qui a organisé la Conférence d'Aiete, en citant la fin de la violence de l'ETA et la participation de toutes les forces politiques sans exclusion aux élections de ce dimanche.


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