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politique

Détenus basques

Grève de la faim : le cancer d'Uribetxebarria est "irréversible"

Rédaction

L'examen de santé a confirmé le caractère "irréversible" du cancer que souffre le détenu basque Iosu Uribetxebarria. Les appels à la remise en liberté du détenu se sont multipliés ces derniers jours.

  • Rassemblement de soutien au détenu basque Iosu Uribetxebarria. Photo: EITB

    Rassemblement de soutien au détenu basque Iosu Uribetxebarria. Photo: EITB

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Le cancer du détenu basque Iosu Uribetxebarria, en grève de la faim depuis plusieurs jours, est "irréversible", a confirmé ce jeudi l'hôpital Donostia de San Sebastian.

Santiago Pedraz, juge à l'Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a demandé ce jeudi au ministère espagnol de l'Intérieur d'étudier une possible application de l'article 104.4 du règlement pénitentiaire, soit d'attribuer à Iosu Uribetxebarria le "troisième degré" pénitentiaire, aux termes duquel le détenu quitte la prison le matin et le regagne le soir pour y passer la nuit. Ce troisième degré est indispensable pour pouvoir bénéficier ensuite d'une éventuelle remise en liberté conditionnelle.

Le ministère de l'Intérieur devrait annoncer sa décision ce vendredi après-midi.

L'état de santé du prisonnier basque "ne peut pas être plus grave", selon le collectif de soutien aux prisonniers Herrira. Après 8 jours de grève de la faim, il a perdu 8 kilos et "se sent très faible".

Iosu Uribetxebarria souffre d'un cancer du rein qui a métastasé aux poumons et au cerveau et se trouve dans un hôpital de Saint-Sébastien (Donostia). Il a entamé une grève de la faim depuis mercredi dernier pour réclamer que lui soit appliquée la liberté conditionnelle, en raison de la gravité de son état, et pour pouvoir passer ses derniers jours entouré de l'affection des siens.

Les appels à la remise en liberté conditionnelle du détenu se sont multipliés ces derniers jours.

Le Groupe international de contact (GIC), dirigé par Brian Currin et chargé de favoriser le processus de paix au Pays Basque, estime qu'"il n'existe aucune justification" pour maintenir en prison Iosu Uribetxebarria.

"Les droits de l'Homme, les règles pénitentiaires européennes et les règles minima de l'ONU pour le traitement des prisonniers, tous inclus dans la législation espagnole, sont des principes devant guider la résolution" de la situation du détenu en grève de la faim, a souligné le groupe de Brian Currin dans un communiqué.

Une manifestation pour exiger la libération de Iosu Uribetxerarria et de tous les détenus de l'ETA gravement malades aura lieu ce samedi 18 août à Bilbao.

Depuis plusieurs jours, des centaines de détenus basques sont "en lutte" pour dénoncer la situation que souffre Iosu. En France et en Espagne, de nombreux établissements pénitentiaires sont affectés par des grèves de la faim "tournantes" ou illimitées, des refus de plateaux ou des mouvements de protestation tels que "refus de sortir de cellule", "rassemblements" et "envois massifs de lettres au ministère".

Les "Comités bretons de solidarité avec le peuple basque" de Nantes, Brest et Rennes ont adressé aux Consuls d'Espagne de Brest et de Rennes un courrier exigeant la libération immédiate de Iosu Uribetxebarria et des 13 autres détenus basques gravement malades.

En Pays Basque nord, les députées socialistes Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, ont saisi la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et le chef de l'administration pénitentiaire, affirmant leur volonté de porter l'affaire devant l'Assemblée nationale à la rentrée si rien n'aboutit d'ici là, selon Sud Ouest.

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