Les candidats aux législatives passés au crible par Bizi

Le collectif altermondialiste basque Bizi a interpellé les candidats se présentant aux élections législatives en Pays Basque et a passé au crible leurs réponses à un questionnaire sur l'environnement et la crise de l'énergie.

À chaque candidat (hors FN), le collectif a envoyé un document avec 25 questions détaillant un grand nombre de propositions concrètes concernant la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique dans les domaines de la fiscalité, de l'agriculture, des transports, de la rénovation thermique des logements, du temps de travail, de la lutte contre l'étalement urbain et contre l'obsolescence programmée des objets, du recueil et traitement des déchets etc.

Les non-réponses

Si une large majorité des candidats a rempli le questionnaire, 13 d'entre eux, dont les trois députés sortants, ont "démontré leur indifférence à ces thématiques pourtant vitales et centrales pour l'avenir de nos sociétés, ou tout au moins leur incapacité à nous présenter leurs propositions s'y référant," a regretté le collectif dans un communiqué.

Il s'agit des 3 candidats de l'UMP (Michèlle Alliot-Marie, Jean Grenet et Marc Oxibar), les 3 candidats de Lutte Ouvrière (Ratsimba Berthe, Danielle Hubert et Michèle Noulibos), les deux candidats du PNV (Pako Arizmendi et Jean Tellechea), Jean Lassallle (Centre pour la France), Danielle Schaff (UPF), Eric Pététin (EPOC), Serge Nogues (NPA) et Jean-François Zunzarren (DVD).

Parmi les 24 réponses reçues, celles du Front de Gauche sont "trop vagues et trop générales" à tel point que Bizi les a considérées comme des "non-réponses".

Classement des candidats

Quant aux candidats qui ont fait l'effort de répondre de manière détaillée au questionnaire, l'étude de leurs réponses a fait apparaître le classement suivant (cliquez sur les noms des candidats pour télécharger en pdf l'intégralité des réponses):

- les candidats prêts à appuyer la grande majorité des propositions formulées par Bizi dans les domaines de la lutte contre le changement climatique et de la transition énergétique, et les enrichissant même de nombreuses idées supplémentaires : il s'agit des candidats d'EH Bai (Peio Etcheverry-Aintchart, Laurence Hardouin et Anita Lopepe) et des candidats d'Europe Ecologie (Philippe Etcheverry, Alice Leiciagueçahar et Marie-Ange Thébaud);

- un candidat démontrant une bonne connaissance de ces dossiers et un intérêt manifeste sur ces questions, et prêt à appuyer un grand nombre des propositions de Bizi même si des désaccords importants les opposent sur quelques points clefs comme celui du temps du travail par exemple, le divers droite Jean-Baptiste Mortalena ;

- un groupe de candidats prêts à appuyer une bonne partie des propositions de Bizi mais qui ne sont pas d'accord avec une partie non négligeable d'entre elles : il s'agit de Marie Contraires (Centre pour la France) ; Colette Capdevielle (PS) ; Sylvie Laplace et Pedro Carrasquedo (NPA) ; Stéphane Bernard (EBR-T) ;

- un groupe de candidats prêts à appuyer une petite partie des propositions de Bizi et faisant l'impasse sur un certain nombre de réponses, ou exprimant des désaccords sur un grand nombre de propositions. Il s'agit de François Maitia et Sylvianne Allaux (PS) ; Sophie Hauteneuve (PP) et Jacques Veunac (Centre pour la France) ;

- deux candidats opposés à un grand nombre de propositions de Bizi, notamment celles dont Bizi pense qu'elles revêtent une importance stratégique dans ces domaines là : Pascal Lesellier (DLR) et Michel Lamarque (Indépendant) ;

- enfin, un groupe répondant favorablement à la plupart des questions mais avec un certain nombre d'absence de réponses ou d'incohérences étonnantes de la part de candidats s'affirmant écologistes et qui n'a pas manqué d'intriguer le Comité d'évaluation de Bizi : il s'agit des candidats de l'Alliance Ecologiste Indépendante (Thierry Buisson, Alexa Hilaire et Christophe Leprêtre).

Bizi appelle les électeurs à déterminer leur vote en fonction des réponses apportées par les différents candidats et à n'apporter aucune voix -lors de ces législatives 2012- aux 13 candidats qui ont démontré leur "indifférence".