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Présidentielle
Rédaction
François Bayrou a annoncé jeudi qu'il voterait François Hollande à titre personnel au second tour de l'élection présidentielle dimanche.
François Bayrou. Photo: EFE
A trois jours du second tour de l'élection présidentielle, François Bayrou a créé la surprise en annonçant jeudi à l'issue d'une réunion de son comité stratégique de campagne qu'à titre personnel, il voterait pour le candidat socialiste François Hollande.
"Je ne veux pas voter blanc, cela serait de l'indécision, et dans ces circonstances l'indécision est impossible", a déclaré le président du MoDem, au cours d'une conférence de presse au QG de campagne de son parti.
"Reste le vote pour François Hollande; c'est le choix que je fais", a-t-il ajouté, refusant toutefois de donner une "consigne générale de vote" et invitant ses électeurs à s'exprimer "en conscience".
Le député des Pyrénées-Atlantiques, auquel Jean-Louis Borloo avait écrit mercredi pour l'inviter "amicalement" à rallier "l'alliance de la droite et du centre", a justifié son choix par la droitisation du discours de Nicolas Sarkozy entre les deux tours pour attirer à lui les voix du Front national.
Pour M. Bayrou, arrivé cinquième du premier tour avec 9,13% des voix, le président-candidat "s'est livré à une course poursuite avec l'extrême droite dans laquelle nous ne retrouvons pas nos valeurs".
Le leader centriste reproche notamment à Nicolas Sarkozy son "obsession" de l'immigration et des frontières, "négation" selon lui de l'idée d'école, "qui est faite au contraire pour s'effacent les frontières entre les esprits, les consciences".
"La ligne qu'a choisie Nicolas Sarkozy entre les deux tours est violente", a-t-il souligné avec gravité. "Elle entre en contradiction avec les valeurs qui sont les nôtres, pas seulement les miennes, pas seulement celle du courant politique que je représente mais aussi les valeurs du gaullisme autant que celles de la droite républicaine et sociale."
A ses yeux, cette radicalisation témoigne d'une "rupture au sein du peuple français, rupture qui vient de loin, qui se prépare depuis longtemps, rupture économique, sociale et morale".
S'il appuie le candidat socialiste pour le second tour, il continue à ne pas partager son programme économique. "Je pense au contraire qu'il est inadapté à la situation du pays et, encore plus, à la crise qui vient, que j'ai annoncée et que je crois certaine".
Fidèle à sa volonté d'une "unité nationale" pour permettre au pays de "se ressaisir", il estime que son choix rend possible "la vraie mobilisation des Français au service de la France".
"Je ne suis pas et je ne deviendrai pas un homme de gauche", a-t-il tenu à préciser. "Je suis un homme du centre et j'entends le rester", a-t-il ajouté, évoquant un soutien critique à François Hollande si ce dernier était élu à l'Elysée le 6 mai.
"S'il en reste à la gauche classique et au programme qui est le sien aujourd'hui, je serai un opposant dans une opposition constructive mais vigilante", a averti l'ex-"troisième homme" de la présidentielle de 2007, qui s'était alors abstenu de toute consigne en faveur de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal.
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