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politique

Présidentielle

Quand Sarkozy flirte avec le FN

Rédaction

Nicolas Sarkozy a assuré qu'il n'y aurait pas d'accord avec le Front national, tout en refusant de "diaboliser" les électeurs de Marine Le Pen.

  • Sarkozy en campagne. Photo: EFE

    Sarkozy en campagne. Photo: EFE

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Nicolas Sarkozy a assuré mercredi qu'il n'y aurait pas d'accord avec le Front national et pas de ministres issus de ce parti s'il était réélu, tout en refusant de "diaboliser" les électeurs de Marine Le Pen.

"Il y a quelque chose que n'a pas compris M. Hollande, quand il parle au peuple de gauche (...), c'est que quand on est président de la République on a le devoir d'être président y compris des gens qui n'ont pas voté pour vous", a lancé le président sortant sur France-Info dans une pique à son adversaire du second tour de la présidentielle, le socialiste François Hollande.

"Alors l'accord avec le Front national, il n'y en aura pas, de ministres du Front national, il n'y en aura pas, mais je refuse de diaboliser des hommes et des femmes, qui, en votant pour Marine Le Pen, ont exprimé un vote de crise, un vote de colère, un vote de souffrance, un vote de désespérance", a-t-il ajouté. "Je dois en tenir compte, je dois les écouter, je dois les entendre, et pas considérer qu'il faut se boucher le nez".

Il n'y aura pas de ministres du Front national parce que "je ne l'ai jamais souhaité" et "parce que nous avons des points de désaccord", a-t-il expliqué.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs jugé que ses "amis seraient mieux inspirés de réfléchir à la réponse qu'ils vont poser", après les déclarations de plusieurs membres de son camp qui ont dit qu'ils voteraient contre le Front national en cas de duels PS-FN au second tour des législatives.

"Aux législatives, nous aurons des candidats partout, donc la question ne sera pas de choisir entre le Front national et le parti socialiste", a-t-il expliqué. "Même si nos candidats n'arrivent pas en tête (...) dans toutes les circonscriptions nous aurons nos candidats, donc on votera pour nos candidats". "Il n'y a qu'à dire: 'je voterai pour le candidat qui est proche de mes idées qui se maintiendra quoi qu'il arrive'", a-t-il conseillé.

"Si François Mitterrand a fait deux septennats, c'est parce qu'il y a eu Jean-Marie Le Pen", a critiqué mercredi Nicolas Sarkozy, estimant que "le vote pour Marine Le Pen aidera François Hollande".

Revenant sur ses récents propos sur le FN, le président a expliqué qu'"à partir du moment où la République, la République, autorise Marine Le Pen à être candidate (...) c'est que c'est un parti démocratique". "Les Français qui ont voté pour Marine Le Pen, c'est la République qui a organisé ce vote, on va pas en plus le leur reprocher", a-t-il résumé. Et "je suis bien obligé de considérer que 18% des Français qui se sont exprimés pour Marine Le Pen, c'est pas 18% de Français qui ont les idées de l'extrême droite".

Selon un éditorial du quotidien Le Monde, Nicolas Sarkozy "a désormais adopté le langage, la rhétorique et, partant, les idées, ou plutôt les obsessions, de Mme Le Pen." Or cette empathie constitue "une faute politique", selon l'éditorial. "La présidente du Front national a beau avoir débarrassé son parti de ses scories et saillies les plus choquantes, le coeur du projet lepéniste reste ce qu'il a toujours été : rétrograde, nationaliste et xénophobe."

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