La fin du conflit basque sera au coeur de la manifestation à Bayonne

C'est au nom d'un appel pour le règlement du conflit au Pays Basque qu'une importante manifestation est appelée ce samedi à 16h dans les rues de Bayonne, avec, à sa tête, Aurore Martin et Josu Ezparza, tous deux sous le coup d'un Mandat d'Arrêt européen et de fait recherchés par la police française pour être extradés en Espagne.

Par sa volonté de bousculer les logiques actuelles portées par Madrid et Paris, le collectif de militants syndicaux, partis politiques et mouvements associatifs du Pays Basque nord qui organise la manifestation entend bien que l'arrêt de la violence prononcée par l'ETA le 20 octobre dernier puisse déboucher sur un dialogue direct pour la résolution des conséquences du conflit.

Un tel processus doit "obligatoirement s'accompagner de l'arrêt immédiat de toutes les formes de répression, ainsi que du respect des droits civils et politiques," réclament-ils dans un communiqué.

Comme première exigence, le collectif réclame "l'arrêt immédiat des poursuites" contre Aurore Martin et Josu Ezparza mais également une réflexion plus globale sur l'avenir du territoire, ce qui n'a pas permis comme les fois précédentes de rassembler la totalité des acteurs politiques locaux.

Ainsi, le PCF ne participera pas à cette manifestation, son responsable local Daniel Romestant estimant impossible d'appeler à une manifestation qui demande explicitement "de répondre aux causes du conflit". En clair, l'indépendance du Pays Basque et la sécession des territoires français et espagnol.

Outre le collectif d'organisation (LDH, Etxerat, Cimade, CDDHPB, Askatasuna, Anai Artea, Herriarekin, LAB, Solidaires, CFDT santé-sociaux PB, Segi, Batasuna, NPA, Abertzaleen Batasuna, des élus), le soutien à la manifestation s'est élargi ces derniers jours.

Aux quatorze premiers signataires de l'appel, se sont joints: EA, Autonomia Eraiki, ELB, CAR/EKB, EELV Pays Basque, la CFDT Pays Basque, la CGT cheminots de Bayonne, la CGT territoriaux de Biarritz ainsi que des élus d'origines politiques diverses, dont Kotte Ecenarro et Marie Christine Aragon, élus PS.