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Élections législatives

L'Espagne bascule à droite sur fond de crise et sans illusions

Rédaction

Le Parti populaire de Mariano Rajoy a remporté une victoire écrasante aux élections générales en Espagne.

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Les conservateurs du Parti populaire ont remporté une victoire écrasante aux élections générales en Espagne organisées dimanche, alors que les électeurs se sont rendus aux urnes dans un climat maussade et de résignation, avec un chômage record, des coupes dans les dépenses publiques et un endettement plaçant leur pays au premier rang de la crise au sein de la zone euro.

Mariano Rajoy devrait donc succéder au socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, au pouvoir pendant près de huit ans.

S'exprimant devant des partisans en liesse après la victoire de la droite, Mariano Rajoy a déclaré que l'Espagne ne pourrait pas accomplir de miracle pour s'extraire d'une profonde crise économique mais que le pays devait regagner le respect sur la scène européenne. Il a annoncé qu'il allait engager immédiatement des consultations avec toutes les régions pour examiner les moyens de surmonter la crise.

Le Parti Populaire obtient 186 députés au Congrès, la chambre basse du Parlement, contre 110 au Parti socialiste, qui dirige le pays depuis 2004. Pour la droite il s'agit du meilleur résultat depuis le retour à la démocratie au milieu des années 70, pour les socialistes du pire.

Les nationalistes catalans de CIU obtiennent 16 sièges au Congrès des députés, les communistes d'Izquierda Unida (IU) 11, les indépendantistes basques de la coalition Amaiur 7, le Parti nationaliste basque 5 sièges, UPyD 5 sièges.

La participation s'est élevée à environ 70% dimanche, contre 74% en 2008.

Avec une majorité absolue, le Parti populaire sera en mesure, de gouverner seul le pays, sans alliances avec les partis nationalistes régionaux comme c'est le cas aujourd'hui pour les socialistes.

Les socialistes, au pouvoir depuis 2004, deviennent ainsi les nouvelles victimes d'une crise qui a déjà balayé les gouvernements grec et italien. La crise économique et les cinq millions de chômeurs étaient justement sur toutes les lèvres dimanche dans les bureaux de vote.

La crise a entraîné une perte de confiance envers les grands partis politiques, dans un pays qui rend très difficile aux petits partis de décrocher des sièges au Parlement.

Le nouveau chef du gouvernement devra maintenant agir vite pour tenter de redresser l'économie espagnol, quatrième de la zone euro, menacée de récession et asphyxiée par un chômage record de 21,52%.

Les nouvelles mesures de rigueur qui se profilent, dont les grandes lignes devraient être annoncées dans les jours qui viennent, pourraient attiser la grogne sociale qui s'est installée dans le pays.

Relativement discrets lors de la campagne, les Indignés se disent prêts à manifester de nouveau une fois que le nouveau gouvernement aura présenté son plan d'austérité.


Lire aussi: Les indépendantistes basques entrent en force au Parlement espagnol.


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