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politique

Déclaration commune

Projet Yara : nouveau refus catégorique des élus du Port de Bayonne

Rédaction

eitb.com

Absence d'une véritable culture du risque au port de Bayonne, dossier opaque, menace aux emplois non recevables : Anglet, Tarnos, Boucau et Bayonne restent opposés au transit du nitrate d'ammonium.

  • Simulacre sur le port de Bayonne d'un incendie lors d'un transit de nitrate d'ammonium. Photo : EITB

    Simulacre sur le port de Bayonne d'un incendie lors d'un transit de nitrate d'ammonium. Photo : EITB

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Marie-José Espiaube, Maire de Boucau ; Jean-Marc Lespade, Maire de Tarnos ; Jean Espilondo, Maire d'Anglet et Jean Grenet, Député-maire de Bayonne et Président de l'Agglomération Côte Basque - Adour, ont réaffirmé leur opposition solidaire contre le projet de transit par le port de Bayonne du nitrate d'ammonium (NT) de la multinationale Yara, au lendemain de la simulation d'un accident mis en oeuvre par le Préfet des Pyrénées Atlantiques.

Face au souhait de François Xavier Ceccaldi de montrer que ce transit de matières dangereuses pourrait être encadré par un protocole de sécurité adéquat, les élus de la zone portuaire ont exprimé de nouveau un "refus catégorique d'accueillir sur le port de Bayonne le trafic de matières hautement explosives envisagé par la société Yara".

La première raison invoquée est liée à la conduite opaque du projet, par "l'absence d'information et de transparence qui a entouré ce projet dangereux, ainsi que le non-respect des élus locaux et de la population dans le processus de décision qui nous ont mis devant le fait accompli".

Dans ce contexte, les menaces de fermeture possible du site béarnais de Yara, à Pardies, si le NT devait continuer de se diriger vers la Méditerrannée, et Port-La Nouvelle, ne sont pas jugées crédibles par les élus.

"Expérience à l'appui, il nous paraît donc difficile de faire confiance aux promesses de cette entreprise, d'autant que ses arguments en terme de nécessité économique ne tiennent pas. En effet, Yara vient d'annoncer espérer un bénéfice annuel net de 330 millions pour 2011, avec un chiffre d'affaire qui a bondi de 34,7% (à 2,5 milliards d'euros). Il ne nous semble donc pas que la survie de l'entreprise dépende des 300.000€ potentiellement économisés en passant par notre Port", écrivent-ils.

Enfin est pointée du doigt une zone portuaire qui, à la différence de Port-La-Nouvelle, n'a pas "développé depuis de nombreuses années un savoir-faire, des équipements adéquats et une véritable culture du risque".

Illustration en est apportée par l'absence d'un poste de pompiers directement sur place, "quand il leur faut traverser l'Adour dans le cas du Port de Bayonne".

En l'absence de garanties sur la sécurité des riverains, les maires de Boucau, Tarnos, Anglet et Bayonne demandent solennellement au Conseil Régional, propriétaire du Port, de s'opposer à un tel transit.


Europe Ecologie Les Verts s'oppose à un "produit qui n'est pas anodin"

Les groupes locaux Bassin de Lacq et Estuaire de l’Adour ont demandé par courrier au Préfet et aux élus des deux bassins de Lacq et de Bayonne de "placer Yara devant ses responsabilités sociales, économiques, mais aussi environnementales."

"Le Nitrate d’ammonium n’est pas un produit anodin et le port de Bayonne n’est sans doute pas en l’état actuel adapté au stockage et transit de ce produit", écrivent les responsables des sections d'EELV égratignant au passage le député béarnais David Habib accusé de "stigmatiser les Basques en les rendant responsables du sort de l’usine de Pardies" (qui accueille aujourd'hui la production de Yara, NDLR).

"Nous sommes solidaires des salariés de Yara et de leurs représentants, et nous les saluons avec respect', concluent les Verts qui en profitent pour ouvrir la voie à une discussion sur l'avenir du port de Bayonne.

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