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Rédaction
La gauche a remporté la majorité au Sénat. Une victoire historique sous la Ve République. La droite a concédé sa défaite, ne lui reconnaissant cependant qu'une "valeur symbolique".
Martin Aubry (PS) au bureau de vote. Photo: EFE
A sept mois de la présidentielle, le Sénat a basculé dimanche. La gauche a crié victoire, imputant son résultat à l'insatisfaction des élus locaux vis-à-vis de la politique gouvernementale. La droite a concédé sa défaite, ne lui reconnaissant cependant qu'une "valeur symbolique".
"Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le Sénat va connaître l'alternance", s'est réjoui Jean-Pierre Bel, qui préside le groupe socialiste au palais du Luxembourg en proclamant la victoire de la gauche.
Le Premier secrétaire du PS par intérim Harlem Désir a vu dans ces résultats un bon augure pour la présidentielle de l'année prochaine.
"A un siège près, la gauche à la majorité", a reconnu Patrick Ollier, ministre des relations avec le Parlement. "Mais ça n'a pas de signification sur la politique nationale, ça a une forte valeur symbolique".
La moitié du Sénat était renouvelée ce dimanche. En tout, 170 sièges étaient à pourvoir, sur les 348 que compte désormais le palais du Luxembourg. Le PS comme l'UMP avaient calculé qu'il faudrait 23 sièges à la gauche pour faire basculer la majorité.
"La gauche pourrait remporter 24, 25, 26 sièges supplémentaires", a avancé dimanche en fin d'après-midi Jean-Pierre Bel, tandis que tombaient les résultats du scrutin. "Ce soir, il y a de façon certaine au moins 175 sénatrices et sénateurs de gauche, c'est-à-dire au delà de la majorité absolue", a assuré le chef de file des sénateurs socialistes.
"Nous n'aurions pas eu autant de divisions, nous aurions encore la majorité aujourd'hui au Sénat", a déploré son homologue UMP Jean-Claude Gaudin. Lors d'un débat sur Public Sénat, il a calculé que la gauche ne l'emportait qu'"à deux ou trois sièges près".
François Hollande, favori des primaires socialistes pour la présidentielle, a noté que cette majorité de gauche au Sénat - une première depuis 1958 - lui offrait un cadre privilégié s'il était élu à l'Elysée en 2012. "Pour le prochain président de la République, s'il est de gauche, ça sera la première fois qu'il y aura la possibilité de travailler avec une majorité de gauche au Sénat", a noté le député de Corrèze. "Ni François Mitterrand pendant ses deux septennats, ni Lionel Jospin quand il était Premier ministre n'avaient eu cette configuration".
Ce basculement à gauche aura sans doute des conséquences importantes sur la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, alors que l'Elysée et Matignon craignent qu'il ne contrecarre la bonne marche des réformes dans la dernière phase du quinquennat.
L'Assemblée nationale a constitutionnellement le dernier mot mais le rythme des travaux parlementaires s'en trouverait ralenti, même si la gauche assure ne pas rechercher l'obstruction. La "règle d'or" souhaitée par Nicolas Sarkozy pour redresser les comptes publics ne pourrait ainsi être votée.
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