Les prisonniers de l'ETA se joignent à l'Accord de Gernika

Le Collectif des prisonniers politiques basques (EPPK) a annoncé vendredi, à travers un communiqué remis aux quotidiens Gara et Berria, son intention d'adhérer l'Accord de Gernika qui, l'an dernier, avait demandé la fin des attentats de la bande armée ETA.

Présenté dans la ville basque de Gernika le 25 octobre 2010, l'accord demandait à l'ETA "un cessez-le-feu permanent, unilatéral et vérifiable par la communauté internationale, comme expression de la volonté d'un abandon définitif de la lutte armée". Le texte avait étésigné par plusieurs partis de la gauche indépendantiste, syndicats et mouvements nationalistes.

L'Accord de Gernika est devenu "la référence" dans le processus de paix au Pays Basque. "Par delà les obstacles mis par les Etats qui nous retiennent prisonniers" (l'Espagne et la France), le collectif "exprime son ferme engagement à oeuvrer pour avancer dans le processus démocratique".

Le collectif des détenus de l'ETA a pris cette décision après plusieurs mois de débats.

Les détenus de l'ETA, qui s'estiment "indispensables au moment d'encadrer et de parvernir à une solution au conflit de notre peuple", ont réclamé aussi qu'on leur applique "de façon immédiate et sans contreparties les droits qui leur appartiennent" et ont rejeté tout bénéfice pénitentiaire à caractère individuel.

L'ETA observe officiellement depuis janvier un cessez-le-feu unilatéral, jugé insuffisant par le gouvernement espagnol, qui réclame l'abandon définitif et sans condition de la violence.