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Rédaction
eitb.com
Même si un changement de stratégie est en train de s'opérer en Libye, Paris reste majoritairement soutenu par la classe politique française, à la veille d'un débat au Sénat et à l'Assemblée Nationale.
L''intervention de l''armée française en Libye doit être débattue mardi à l''Assemblée et au Sénat. Sans surprise, députés et sénateurs devraient voter à une très large majorité la poursuite de l''opération aérienne menée depuis quatre mois sous la direction de l''OTAN.
Depuis la réforme de 2008, la Constitution prévoit en effet que le gouvernement doit demander au Parlement l''autorisation de prolonger toute intervention armée au-delà de quatre mois.
Le débat est programmé à 15h à l''Assemblée nationale, puis à 18h au Sénat. Le résultat du vote est attendu, l''UMP et le PS ayant déjà annoncé considérer la prolongation de l''opération en Libye comme légitime.
La direction du Parti socialiste a jugé "la poursuite de cet engagement nécessaire à ce stade", lors du bureau national du 5 juillet dernier. Le PS rappelle "qu''au-delà de l''intervention militaire, une feuille de route politique est indispensable pour l''avenir de ce pays et sa transition démocratique".
L''armée française est engagée en Libye depuis le 19 mars, dans le cadre de l''opération lancée en application de la résolution 1973 du conseil de sécurité des Nations unies.
La France a démenti lundi mener des négociations directes avec le régime de Moammar Kadhafi, comme le suggère l''un des fils du dirigeant libyen, Saïf al-Islam, dans un entretien au quotidien algérien "El-Khabar".
"Il n''y a pas de négociations directes entre la France et le régime de Kadhafi, mais nous lui passons des messages, en liaison avec le CNT (Conseil national de transition libyen, opposition, NDLR) et nos alliés", a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valéro, lors du point de presse électronique régulier.
Saïf al-Islam, considéré comme le successeur désigné de Moammar Kadhafi avant le début de la crise, déclare pour sa part dans un entretien paru dimanche dans "El-Khabar" que Tripoli négocie avec Paris. "Nous tenons en réalité de véritables négociations avec la France et non avec les rebelles", affirme-t-il.
La France a été le premier pays à reconnaître le CNT libyen, le 10 mars dernier, date à laquelle Nicolas Sarkozy a rencontré à Paris les dirigeants de l''opposition libyenne.
Depuis, le président français a officiellement reçu les membres du CNT à deux reprises à l''Elysée, le 20 avril et le 28 juin. A leur invitation, M. Sarkozy a accepté de se rendre à Benghazi, fief de l''opposition, à une date qui n''a pas été fixée.
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