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16:18

politique

Un Os dans le Jambon

Sarkozy, un poison pour la droite plus nocif encore que le FN

Ramuntxo Garbisu

eitb.com

Pas sûr que l'explication de la débâcle du parti du gouvernement soit extérieure à l'UMP, quand bon nombre de candidats de droite ont décliné son macaron sur leurs affiches des cantonales.

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Avec 17% des voix, l''UMP-Nouveau Centre a pu mesurer une nouvelle dégringolade dans les urnes, à quatorze mois des élections présidentielles, et ce n''est pas le terme "d''élections décevantes" de Jean-François Copé, le secrétaire général de l''UMP, qui permette de synthétiser le mieux les difficultés, non pas conjoncturelles mais bien structurelles, du parti majoritaire au premier tour de ces cantonales.

L''abstention n''est pas un phénomène nouveau pour la vie démocratique française, pas plus que, dans ces circonstances, la forte présence du Front National, en mesure de disputer un second tour dans 394 cantons (204 contre le PS, 89 contre l''UMP, et le reste contre des candidats divers droite ou apparentés à gauche).

Un "point d''analyse" de Jean François Copé doit tout de même interpeller les électeurs (et les analystes politiques).

"Si on fait PS plus Radicaux de gauche plus Divers Gauche, ça fait 31%. Si on fait UMP plus Divers Droite plus majorité présidentielle, on fait 31% aussi ", a-t-il expliqué sur les ondes de Rtl ce lundi matin.

Un calcul qui vient bien tard, quand cette addition de voix n''a rien de naturel avant le scrutin.

Bien des candidats de droite ont en effet décliné l''invitation de recouvrir leurs affiches électorales d''un macaron UMP, et ainsi refusé d''être intégré à sa "machine à gagner".

Une composante&' || 'nbsp; comme le Parti Radical valoisien, présidé par l''ancien Ministre Jean-Louis Borloo, ou diverses initiatives de centre droit ont pris de larges distances avec l''exécutif, comme à Bayonne (Pays Basque nord) où auront été présentés des candidats de droite contre celui désigné par l''UMP, entraînant la chute de ceux-ci.

L''embarras ne vient pas tant du score du Front National, revitalisé par sa "vague Marine", que de la scission béante dans le camp de la droite, qui ne se reconnait plus dans un parti aux seuls ordres du Chef de l''Etat.

Son obstination à ne plus coller aux réalités de la vie sociale du pays, mais de revendiquer des thématiques proches de l''extrême-droite, ne rassemble pas, et pèse trop lourd pour de nombreux candidats de droite.

A quatorze mois du scrutin majeur de la vie politique française, l''état des forces politiques ressemble donc à celui d''un Parti Socialiste qui obtient 25,04% des voix, l''UMP 17,07%, le FN 15,18%, pour le Front de gauche plus de 9% et Europe Ecologie-Les Verts 8,28%, selon le ministère de l''Intérieur, quand les divers gauche rassemblent 6% des voix.

Les 55% d''abstention, verrue démocratique traditionnellement rattachée aux cantonales, ne constitueront une réserve de voix que pour ceux qui rassembleront de façon plus convaincante.

Pas sûr que le Président français le plus impopulaire de la 5ème République soit en mesure de limiter les frais, dans l''incapacité de souder en son nom l''aile dure de l''UMP et l''aile sociale-chrétienne de son parti.

Viendrait alors du sein même des électeurs de droite un "Tout sauf Sarkozy" à même de les diriger vers une abstention par défaut, ou vers un vote Front national par exaspération.

En embuscade de la vie politique française, un tel phénomène ferait alors les affaires d''un Dominique de Villepin qui en a fait son fonds de commerce depuis plusieurs mois.

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