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11:06

politique

Extrême droite

Jean-Marie Le Pen lâche ce qui reste du flambeau du Front National

Rédaction

eitb.com

Le chef historique du parti d'extrême-droite passera la main la semaine prochaine, officialisant une bataille de succession pour des idées qui continuent de progresser dans certaines couches sociales.

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Né il y a plus de trente-huit ans, le Front national s''apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire en organisant la succession de son chef historique, Jean-Marie Le Pen, après avoir lentement tissé sa toile sur l''Hexagone, que cela soit dans le jeu politique que dans les mentalités.

L''homme qui "dit tout haut ce que les Français pensent tout bas" aura vécu son heure de gloire le 21 avril 2002, en arrivant en seconde position aux élections présidentielles et en créant un véritable électrochoc dans la société française.

Depuis, le parti est autant dans une logique de passage à vide, que cela soit en termes de résultats aux récentes élections, ou en termes financiers, avec l''obligation à partir des législatives de 2007 de se séparer de son siège-amiral, le Paquebot à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), pour combler les dettes de ses campagnes.

En novembre 2007, Jean-Marie Le Pen est réélu président du FN avec 97,7% des voix, mais organise déjà sa succession en nommant deux vice-présidents exécutifs : sa fille Marine, qui a acquis une légitimité électorale et médiatique depuis 2002, et son dauphin historique, Bruno Gollnisch.

A l''approche du congrès national des 15 et 16 janvier, Jean-Marie Le Pen a tranché et affiche désormais sa préférence de "coeur" pour sa fille Marine, au détriment de Bruno Gollnisch.

Même en ruines, et largement pillée dans ses idées par un gouvernement décomplexé par l''arrivée de Nicolas Sarkozy (immigration, identité nationale), le message populiste et identitaire du Front National continue de séduire une partie de l''électorat français.

Dans un sondage du 12 janvier, les sympathisants UMP sont ainsi 35% à estimer que leur parti devrait s''allier "selon les circonstances" avec le Front National, et 8% à penser qu''il devrait passer une "alliance électorale globale", soit au total 43% favorables à des accords avec le parti d''extrême droite. En 2002, ils n''étaient que de 23%

En créant le FN, l''inusable Jean-Marie Le Pen pensait avoir trouvé une machine à gagner, qu''ont rejoint différents groupuscules d''extrême droite, des "solidaristes" de Jean-Pierre Stirbois aux catholiques traditionalistes, conduits par Bernard Antony, alias Romain Marie.

Supplanté dans les urnes par l''émergence de la 3ème force politique du Pays avec Les Verts-Europe Ecologie, le Front National reste une nébuleuse dont chaque soubre-saut est regardé avec inquiétude ou satisfaction par l''ensemble de la classe politique française.

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