politique
Pays Basque nord
Rédaction
eitb.com
Près de 80 élus du Pays Basque nord, toutes tendances politiques confondues, actent une volonté commune de désobéissance civile pour héberger la militante basque "cachée" depuis un mois.
Après le "Nous sommes tous Aurore Martin !" lancé par les composantes militantes, civiles et syndicales du comité de soutien à cette militante française de Batasuna poursuivi par un mandat d''arrêt européen et "en clandestinité" depuis le 17 décembre 2010, c''est au tour d''une large délégation d''élus du Pays Basque nord de manifester sa solidarité avec la jeune femme.
Devant la presse ce mercredi à Bayonne, des élus de la totalité du spectre politique local national (à l''exception du Front National) sont venus présenter une motion de solidarité active comptant déjà 80 signatures demandant au gouvernement français de "changer d''attitude" dans ce dossier, où Aurore Martin est poursuivi par Madrid pour des prises de paoles publiques au nom d''un parti politique basque, Batasuna, illégalisé en Espagne mais légal en France.
Sa remise aux autorités espagnoles par la justice française est envisagée comme "une atteinte au droit fondamental d''expression, d''une gravité absolue", ont exprimé les élus, qui ont annoncé vouloir "passer aux actes".
"Aurore Martin, depuis le vendredi 17 décembre 2010, est hébergée dans nos maisons et appartements, nous continuerons à le faire le temps nécessaire", ont-ils déclaré.
Quand bien même "la légitimité et la légalité ne sont pas forcément des routes convergentes", "ouvrir sa porte et héberger Aurore est un acte légitime et cohérent", ont-ils décidé d''assumer.
Et de poursuivre à l''attention de tous les habitants du Pays Basque nord : "Nous demandons à tous les citoyens d''être prêts à faire de même";
Une démarche bien au-delà&' || 'nbsp; de toute symbolique : "Nous sommes pleinement conscients que l''hébergement d''Aurore Martin est un délit, nous l''assumons, et assumerons les conséquences judiciaires qui découleraient de notre acte"
Cet acte de désobéissance civile s''inscrit pleinement dans "une période où la déclaration par l''ETA d''une trêve permanente, durable et vérifiable doit nourrir un nouvel espoir de paix", a complété Alice Leizegezahar, conseillère régionale Les Verts - Europe Ecologie".
Pour Peio Etxeverry Aintchart, élu d''Abertzaleen Batasuna à St Jean de Luz, "les élus sont l''âme de cette motion, dans la mesure où nous sommes&' || 'nbsp; de par nos mandats encore plus sensibles à cette atteinte à la liberté individuelle ou politique".
Alain Iriart, conseiller général et Maire de St Pierre d''Irube, l''expliqua également longuement : "dans le cas d''Aurore Martin, nous ne combattons pas la loi, ce dont nous n''avons pas la légitimité, mais son application, intolérable ici, loin de la volonté initiale qui réservait cette procédure à des cas d''une extrême gravité".
"Une erreur d''appréciation de la justice française", estime-t-il, quand l''histoire du Pays Basque devrait se concentrer avec plus de responsabilité vers l''opportunité de "donner une chance à la paix".
Ces 80 premiers élus ne sont qu''une première vague, espèrent les signataires, qui invitent tous les élus du Pays Basque nord à les rejoindre dans cette initiative, qui devrait être transmise au plus haut niveau du gouvernement français dans les prochains jours.
Dans un entretien accordé à une équipe de France 3 Aquitaine, Aurore Martin a indiqué lundi ne pas être entrée en clandestinité mais se cacher "pas pour fuir mais pour continuer (son) activité politique".
"Je ressortirai publiquement un jour mais ce ne sera pas pour me rendre dans un commissariat", a-t-elle dit.
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