politique
Euskadi
Rédaction
Une réunion secrète entre le Parti socialiste d'Euskadi et la gauche abertzale interdite faisait la Une de nombreux journaux vendredi matin avant d'être démentie.
L''évocation d''une possible réunion entre des membres de la gauche abertzale (patriote, indépendantiste) interdite et des dirigeants du Parti socialiste d''Euskadi (PSE) a fait couler beaucoup d''encre dans la presse locale du Pays Basque sud et provoqué un tollé dans la classe politique.
Une réunion secrète entre le PSE et Batasuna, interdit en Espagne depuis 2003 à cause de ses liens présumés avec l''ETA, faisait la Une de nombreux journaux vendredi matin. À cette réunion, qui aurait eu lieu il y a moins d''un mois, auraient participé les dirigeants socialistes José Antonio Pastor et Alfonso Gil et les membres de la gauche abertzale Rufi Etxeberria et Jone Goirizelaia.
Or, tant le parti socialiste que Batasuna ont tout de suite démenti la tenue de cette réunion.
Les socialistes ont démenti "catégoriquement" toute réunion avec la gauche abertzale interdite, tout en reconnaissant s''être réuni avec des membres du Sinn Fein, mais sans la présence de la gauche abertzale.
Même si une réunion avait eu lieu, cela "ne m''aurait pas paru si grave", a estimé le président du PSE, Jesus Eguiguren, lors d''un entretien avec la télévision basque ETB.
La gauche abertzale, de son côté, a démenti la réunion, tout en ajoutant qu''ils "continueront de travailler pour que cette situation de dialogue et de négociation politique puisse devenir une réalité".
Le Parti populaire (droite), radicalement opposé à tout dialogue avec la gauche abertzale, a demandé une réunion d''urgence avec les socialistes, en estimant qu''une telle réunion serait contraire à l''accord qu''ils avaient conclu en 2009 avec les socialistes et qui avait permis aux derniers de prendre le pouvoir au Pays Basque et de succéder aux nationalistes.
En début de la semaine, la gauche abertzale interdite a annoncé qu''elle envisage la création d''un nouveau parti politique en vue des prochaines élections locales. Ce retour sur la scène politique ne serait possible, selon les gouvernements espagnol et basque, s''ils s''opposent à la violence de la bande armée ETA.
Le Parti populaire, par contre, a appelé le gouvernement à appliquer la "Loi des partis" et à "mettre en quarantaine" la gauche abertzale de sorte qu''elle ne puisse pas participer aux élections.
Par ailleurs, le porte-parole du PP d''Euskadi, Leopoldo Barreda, a regretté que le président du PSE, Jesus Eguiguren, ait accepté d''intervenir en tant que témoin cité par la défense d''Arnaldo Otegi, l''ancien porte-parole de la gauche abertzale incarcéré, lors d''un procès qui devra avoir lieu le 11 novembre prochain.
Jesus Eguiguren, par contre, estime qu''Arnaldo Otegi "est un homme convaincu du fait que la lutte armée n''a plus aucun sens, qu''il faut agir dans les institutions, et qu''il faut faire la paix en Euskadi", tout comme "la majorité de Batasuna". "Je crois que c''est un homme qui souhaite la paix," a-t-il souligné. En plus, il serait "mieux qu''il soit remis en liberté pour faire de la politique", a-t-il ajouté.
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