L'ETA se dit ''disposée'' à un cessez-le-feu permanent et vérifiable

La bande armée ETA se dit "disposée" à observer un cessez-le-feu permanent et vérifiable, comme l''ont demandé plusieurs partis indépendantistes, y compris la gauche abertzale interdite, et "même à aller plus loin si les conditions sont réunies pour cela", ont dit deux de ses "représentants" dans un entretien publié par le journal basque Gara.

"L''objectif consiste à résoudre de manière démocratique le conflit politique, à refermer la plaie pour toujours, et cela nous oblige tous à agir avec responsabilité", ont indiqué les deux interlocuteurs.

L''entretien a eu lieu avant que les partis et associations de la gauche abertzale (patriote, indépendantiste) ait présenté ce samedi un document dans lequel ils demandent à l''ETA un cessez-le-feu "permanent, unilatéral et vérifiable".

Dans l''entretien, l''ETA énumère plusieurs conditions qui sont nécessaires "pour que le processus soit viable". La bande armée veut notamment que "l''on prenne les mesures nécessaires pour que tous les agents puissent agir dans les mêmes conditions, que l''on établisse les droits civils et politiques, que l''on désactive les punitions supplémentaires imposées aux prisonniers politiques basques et, de façon générale, que l''on désactive toute la situation de pression, d''ingérence et de violence".

De même, l''organisation armée estime que "si quelqu''un croit que l''on peut désactiver la lutte armée, sans se pencher sur l''ensemble du conflit, il se trompe". "Le peuple basque réclame une solution juste et durable, qui aborde le fond du conflit politique", ajoute l''ETA.

Selon la bande armée, "le problème n''est pas la lutte armée ou la position de l''ETA, ce n''est qu''une simple excuse". "L''ETA ne veut pas jouer un rôle de protagoniste spécial dans le processus," ont dit les deux interlocuteurs avant d''ajouter que "l''ETA fera un apport permanent pour alimenter, renforcer et matérialiser le processus".

Ces déclarations interviennent vingt jours après l''annonce par la bande armée de ne plus mener des "actions armées offensives" et une semaine après l''annonce de la bande de vouloir dialoguer avec des médiateurs internationaux.

Ces deux annonces ainsi que l''entretien publié ce week-end par Gara sont jugées "insuffisantes" par les gouvernements basque et espagnol et par la plupart des partis politiques, qui exigent un abandon définitif des armes, sans conditions et de manière vérifiable.