La gauche abertzale réitère sa demande de trêve ''permanente'' à l'ETA

Plusieurs partis indépendantistes basques, dont la "gauche abertzale" interdite, ont demandé un "cessez-le-feu permanent, unilatéral et vérifiable" à la bande armée ETA.

La gauche abertzale ("patriote" en langue basque), mouvement interdit par la justice espagnole à cause de ses liens présumés avec l''ETA, et des partis indépendantistes tels qu''Eusko Alkartasuna, Aralar, Alternatiba et Abertzaleen Batasuna ont signé un document intitulé Pour un scénario de paix et des solutions démocratiques, samedi soir à Gernika (Biscaye).

Dans ce document, les signataires estiment que le Pays Basque "est en train de vivre la possibilité de canaliser le conflit politique et la confrontation violente vers un scénario de paix et de solutions politiques," et que cet objectif peut être atteint, selon eux, si l''ETA déclare un "cessez-le-feu permanent, unilatéral et vérifiable par la communauté internationale comme expression de la volonté d''un abandon définitif de son activité armée".

Le document réclame à l''ETA et à l''Etat espagnol "un scénario non violent", "la disparition de tout type de menaces, pressions, persécutions, détentions et tortures contre toute personne pour son activité et idéologie politiques", la reconnaissance des "droits civils et politiques" et l''abrogation de la Loi des partis politiques, qui a permis l''interdiction de Batasuna, et la suspension desinstructions judiciaires et procès en cours contre ses dirigeants.

Cet appel intervient 20 jours après l''annonce par l''ETA de ne plus mener des "actions offensives armées", une annonce jugée insuffisante par les gouvernements espagnol et basque.

La plupart des partis politiques espagnols et basques ont jugé "insuffisants" ces annonces, exigeant un abandon définitif des armes, sans condition et de manière vérifiable.