L'ETA s'engage en faveur de la Déclaration de Bruxelles

La bande armée ETA a émis un nouveau communiqué dans lequel elle s''adresse à la communauté internationale et plus précisément aux signataires de la Déclaration de Bruxelles, a annoncé samedi soir le quotidien basque Gara, qui publiera la version intégrale du communiqué dans son édition du dimanche 19 septembre.

Dans ce communiqué, la bande armée manifeste son respect et sa reconnaissance envers les signataires de la Déclaration de Bruxelles, une déclaration qui demandait à l''ETA de déclarer un cessez-le-feu permanent et vérifiable et à l''Etat espagnol d''agir en conséquence de sorte qu''une paix durable puisse être instaurée au Pays Basque.

Deux semaines après son annonce de ne plus mener des "actions armées offensives" - une annonce jugée insuffisante par la plupart des partis politiques basques et espagnols -, l''ETA annonce dans le nouveau communiqué que "face à l''entêtement de la France et de l''Espagne, l''ETA a fait démarrer de nouveau le bateau de l''opportunité pour la résolution démocratique du conflit. Et elle a pris la première décision sans jeter l''ancre, prête à naviguer dans des eaux plus profondes".

Se dirigeant à la communauté internationale, l''ETA souligne l''importance d''aller "au-delà des pas partiels" et de faire une "proposition intégrale". La résolution du conflit doit se faire par la voie de la négociation, ajoute la bande armée.

En plus, la bande armée se dit prête à fixer les engagements qu''elle doit adopter de son côté et ferait de nouveau appel à la communauté internationale pour qu''elle participe au processus afin de résoudre "de façon permanente, juste et démocratique ce conflit de plus de cent ans", tout en ajoutant que "la clef de la solution se trouve au Pays Basque".

Présentée au mois de mars dernier, la Déclaration de Bruxelles a été signée, entre autres, par des prix Nobel de la paix (Desmond Tutu, John Hume, Betty Williams), les anciens chefs d''Etat Frederik De Klerk (Afrique du Sud) et Mary Robinson (Irlande), l''ancien premier ministre irlandais Albert Reynolds, un ancien chef de cabinet de Tony Blair, Jonathan Powell, un ancien secrétaire général d''Interpol, Raymond Kendal, la fondation Nelson Mandela, etc.