''L'ETA doit déclarer un cessez-le-feu dès que possible''

Pello Urizar, secrétaire général de Eusko Alkartasuna (EA), parti non-violent allié depuis le 21 juin 2010 au parti indépendantiste basque Batasuna (illégalisé en Pays Basque sud), a confirmé ce samedi que les deux formations allaient demander un "cessez-le-feu permanent de l''ETA sous vérification internationale".

Pour Urizar, "il ne reste plus comme solution à ETA de répondre le plus tôt possible" à cette demande qui lui sera transmise sous forme d''une déclaration écrite.

Cette déclaration commune d''EA et de Batasuna a déjà été communiquée à d''autres formations politiques et à des syndicats "représentatifs de la société basque", a expliqué Urizar.

Interrogé pour savoir si ce document sera transmis au Parti Socialiste et au Parti Popular, opposés tous deux à la moindre fenêtre de négociation avec ETA, Urizar a exprimé le fait qu''il n''existait "aucun problème pour leur transmettre la proposition", estimant pour autant que ces deux formations au pouvoir dans la communauté autonome basque ne privilégient que "des formes policières à la sortie de crise du conflit basque".

Batasuna fait pression depuis plusieurs mois sur l''organisation séparatiste basque pour qu''elle renonce à la violence. Le parti radical tente en effet de revenir dans le jeu démocratique pour pouvoir participer aux élections municipales basques de 2011, dont il a fait une question de survie politique.

Selon Patxi Lopez, le Président socialiste d''Euskadi, une déclaration de trêve ne se suffira plus à elle-même pour être crédible.

"Tant que la gauche radicale basque n''aura pas franchi ce pas pour couper définitivement le cordon ombilical avec ETA, tous les prétendus débats internes et partis politiques n''ont aucune crédibilité pour les démocrates… ", a-t-il assuré mercredi dernier.

De son côté, Joseba Egibar, le Président du Parti National Basque (PNV), a considéré que le Pays Basque était devant "un nouveau temps politique de paix et de droit à se déterminer", un chemin qu''il a jugé "irréversible".

Estimant "bienvenue" cette initiative conjointe d''EA et de Batasuna, il a tenu à préciser que le PNV garderait "son propre chemin".