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politique

Affaire

L'ex-comptable de Bettencourt confrontée au gestionnaire de fortune

Rédaction

L'ex-comptable a contesté une partie des propos que lui prête le site Mediapart, tout en révélant que les versements d'argent aux hommes politiques étaient monnaie courante chez les Bettencourt.

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L''ex-comptable de Liliane Bettencourt, qui a été réentendue mercredi par les policiers, conteste une partie des propos que lui prête le site Mediapart portant sur des remises d''espèces à Nicolas Sarkozy. Mais elle a maintenu jeudi lors d''une confrontation avec le gestionnaire de fortune de l''héritière de L''Oréal que ce dernier lui aurait demandé 150.000 euros pour les remettre à Eric Woerth, trésorier de l''UMP, en 2007, a-t-on indiqué jeudi de source judiciaire.

Réentendue mercredi par les enquêteurs, Claire Thibout a démenti avoir évoqué mardi dans un entretien au site Mediapart des remises d''enveloppes à Nicolas Sarkozy. Elle qualifie de "romance de Mediapart" les propos que lui prêtent le site à ce sujet, a-t-on précisé de même source.

L''avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, a déclaré jeudi lors d''une conférence de presse que rien ne permettait de dire que l''héritière de L''Oréal "fasse du financement politique" et qu''elle n''était pas "la séquestrée de Neuilly" présentée par sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt.

Confrontée jeudi à Patrice de Maistre, Claire Thibout a maintenu devant les enquêteurs qu''il lui a demandé de retirer 150.000 euros qu''il entendait donner à Eric Woerth, a appris l''Associated Press de source judiciaire. Patrice de Maistre a réfuté avoir formulé une telle demande, lors de cette confrontation. L''ancienne comptable dit que M. de Maistre devait remettre cet argent à M. Woerth lors d''un dîner auquel elle n''a pas assisté.

Ne pouvant retirer 150.000 euros à la banque, elle aurait retiré 50.000 euros, montant de son autorisation de retrait, qu''elle aurait remis à Mme Bettencourt. Un retrait qu''elle aurait consigné dans un carnet de caisse, avec la mention "Bettencourt", selon ses explications à Mediapart. Ces carnets ont été retrouvés mercredi par les enquêteurs au domicile de Mme Bettencourt, a indiqué jeudi Me Kiejman, qui a exhibé lors d''une conférence de presse des agrandissements de pages.

A la date du 26 mars, donnée par Claire Thibout à Mediapart, il est fait état d''un retrait de 50.000 euros, sans la mention "Bettencourt". Somme utilisée en partie pour régler des frais de coiffeur, de médecins, personnels...

"Rien n''établit que Mme Bettencourt fasse du financement politique occulte", a ironisé Me Kiejman. Il a estimé que ces "livres de cuisine", dans lesquels étaient consignés les retraits et les dépenses d''André et Liliane Bettencourt de 2006 à 2008 -M. Bettencourt est décédé en mai 2007- n''étaient pas des "livres de la corruption".

En janvier 2007, il y a mention d''une somme de 100.000 euros destinée à André Bettencourt, désigné sous le terme "Monsieur". "Il est possible qu''il ait soutenu son propre parti mais pas à partir du livre de cuisine du couple", a dit Me Kiejman lors de cette conférence de presse, rappelant qu''André Bettencourt avait été ministre gaulliste. Quant à l''utilisation de ces 100.000 euros, il a rappelé qu''il ne pouvait faire parler les morts.


Les versements d''argent aux hommes politiques étaient monnaie courante chez les Bettencourt

L''ex-comptable a fait état de réceptions données par le couple Bettencourt auxquelles participaient des figures de la vie politique française. Elle a expliqué aux enquêteurs qu''elle retirait régulièrement des sommes d''argent pour le fonctionnement de la maison des Bettencourt, a-t-on précisé de source judiciaire.

L''ex-comptable serait, selon Me Kiejman, "une femme blessée" qui "s''est lancée dans un combat mystico-social". Quant aux raisons de cette croisade, il a dit les ignorer tout en relevant qu''elle agissait dans l''intérêt de Françoise-Meyers-Bettencourt. Il a réitéré son souhait de voir le procès pour "abus de faiblesse" intenté par Françoise Meyers-Bettencourt à François-Marie Banier dépaysé en raison du conflit ouvert entre le procureur Philippe Courroye et la juge Isabelle Prévost-Desprez qui a ordonné un suplément d''information.&' || 'nbsp;

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