Trois membres présumés de l'ETA interpellés en Normandie

Trois membres présumés de l''ETA ont été interpellés dans la région de Cahan dans l''Orne en Basse-Normandie, l''un d''entre eux est Ibon Gogeaskoetxea Arronategui, 54 ans, considéré comme le chef de l''appareil militaire de la bande armée, après l''arrestation de Miguel de Garikoitz Aspiazu, Txeroki, à Cauterets dans les Hautes-Pyrénées en novembre 2008.

Le chef militaire de l''organisation séparatiste basque ETA a été arrêté dimanche matin en compagnie de deux autres hauts responsables de la bande armée, Beñat Aginagalde et Gregorio Jimenez Morales, annonce le ministère espagnol de l''Intérieur.

Ibon Gogeaskoechea, présenté par Madrid comme le plus haut responsable actuel de l''ETA, a été arrêté en Basse-Normandie lors d''une opération menée vers 7h00 du matin conjointement par les autorités françaises et la Garde Civile espagnole, précise le ministère.

"C''est bien le chef militaire de l''organisation basque et son frère Eneko serait le dirigeant de l''appareil logistique d''ETA depuis l''été dernier", a-t-on confirmé de source proche de la police anti-terroriste en France.

Les enquêteurs ont investi un gîte rural où ces trois hommes avaient élu domicile depuis une semaine et qu''ils devaient quitter ce dimanche. Trois armes de poing dont deux pistolets automatiques, du matériel servant à la fabrication d''engins explosifs, des téléphones mobiles et du matériel informatique ont été saisis. Le trio circulait à bord d''une auto faussement immatriculée volée en janvier dernier en France.

Des armes et du matériel servant à fabriquer des engins explosifs ont été saisis. Les interpellations ont été réalisées vers 6h10 par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) qui agissaient en collaboration avec la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et des policiers espagnols.

Série de coups portés à l''ETA

Cette arrestation intervient quelques semaines après la découverte de caches de l''ETA au Portugal et en Biscaye (Pays Basque sud).

Elle fait également écho à l''interpellation en Bretagne de présumés membres de l''ETA, Aitor Elizaran Aguilar considéré comme "le chef de l''appareil politique" de l''ETA et d''Oihana San Vicente, sa compagne, également membre présumée de l''ETA.

Elle intervient surtout après la vague d''interpellations en Catalogne et en Gipuzkoa deux semaines auparavant.

Surtout, c''est la cinquième fois que la tête de la bande armée est décapitée en deux ans: après les arrestations de Francisco Javier Lopez Peña, alias ''Thierry'', de Garikoitz Aspiazu Rubina, ''Txeroki'' et de ses successeurs présumés, Aitzol Iriondo et Jurdan Martitegi.

Le 21 mai 2008, la Garde civile et la Gendarmerie avaient interpellé quatre membres présumés de l''ETA près de Bordeaux et décapitée, une nouvelle fois la tête dirigeante de l''organisation armée.