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Libye
Rédaction
Quatre Américains, dont l'ambassadeur en Libye, ont été tués dans l'attaque du consulat de Benghazi, suite à un film ridiculisant Mahomet.
Un film ridiculisant Mahomet déclenche des manifestations meurtrières contre les Etats-Unis: quatre Américains, dont l'ambassadeur en Libye, ont été tués dans l'attaque du consulat de Benghazi, incendié mardi soir par des protestataires qui dénonçaient ce long métrage, réalisé par un Israélien vivant en Californie.
Ce film, dont des extraits ont été diffusés sur Internet, a suscité également une manifestation devant l'ambassade américaine au Caire. Des centaines de protestataires, pour la plupart des fondamentalistes musulmans, avaient réussi mardi soir à pénétrer dans l'enceinte de la représentation diplomatique pour amener le drapeau américain et le remplacer par une bannière noire portant une inscription religieuse.
Barack Obama s'est exprimé mercredi pour condamner "fermement l'attaque indigne contre notre représentation diplomatique à Benghazi". Le président américain a demandé que "toutes les ressources nécessaires" soient mobilisées pour la sécurité des personnels en Libye et ordonné un renforcement de la sécurité des personnels diplomatiques américains dans le monde entier.
L'ambassadeur Chris Stevens, un diplomate de carrière de 52 ans, est mort mardi soir alors qu'il était venu avec un groupe d'employés de l'ambassade pour tenter d'évacuer le personnel du consulat de Benghazi, attaqué par des manifestants qui tiraient des coups de feu et lançaient des grenades RPG. L'information a été d'abord confirmée par trois hauts responsables de la sécurité locale, le vice-ministre de l'Intérieur de l'est de la Libye, Wanis al-Sharaf, le chef de la sécurité de Benghazi, Abdel-Basit Haroun, et le responsable du conseil municipal et de la sécurité de Benghazi, Ahmed Bousinia.
Ces événements se sont déroulés alors que les Etats-Unis rendaient hommage mardi aux victimes du 11-Septembre, au onzième anniversaire des attentats.
C'est une bande-annonce publiée sur le site de partage de vidéos YouTube qui a suscité la colère des manifestants. Cet extrait de 14 minutes, diffusé dans sa version originale en anglais et dans une version sous-titrée en arabe, dépeint Mahomet comme un escroc, un homme à femmes et un illuminé. Dans ce film visiblement tourné avec des comédiens amateurs qui récitent un dialogue verbeux sur fond de photos de désert, il est montré en plein acte sexuel, approuvant des abus sexuels sur des enfants ou appelant à des massacres, alors que la seule représentation du prophète est déjà proscrite par l'islam.
L'homme qui dit avoir écrit et réalisé "Innocence of Muslims", Sam Bacile, un promoteur immobilier de 56 ans vivant en Californie, s'est réfugié mardi dans un lieu tenu secret. Contacté par téléphone par l'agence Associated Press, il s'est présenté comme un juif israélien et expliqué avoir voulu dénoncer la religion musulmane avec ce "film politique", volontairement provoquant. "L'islam est un cancer, point final", a-t-il lancé.
Son film a coûté 5 millions de dollars (3,9 millions d'euros) et a été financé par plus d'une centaine de donateurs juifs, a-t-il affirmé. Il a dit l'avoir réalisé à l'été 2011, avec 59 acteurs et environ 45 personnes derrière la caméra. Le film n'a été diffusé qu'une seule fois en salle, en début d'année dans un cinéma presque désert d'Hollywood, a-t-il ajouté. Sam Bacile a ajouté par ailleurs qu'il n'était pas à l'origine du sous-titrage de la bande-annonce en arabe.
Morris Sadek, un chrétien copte égyptien expatrié aux Etats-Unis et connu pour ses positions extrémistes contre l'islam, a de son côté déclaré à l'Associated Press à Washington qu'il faisait la promotion du film sur son site Internet et certaines de ses radios.
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