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international

Séisme et tsunami

Le Japon vit sa "pire crise" depuis 1945

Rédaction

eitb.com

Pour l'heure, au moins 1.200 personnes ont été tuées au Japon, selon le bilan officiel provisoire. Au séisme et au tsunami, s'est ajouté un accident nucléaire dans la centrale de Fukushima Dai-ichi.

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Le bilan du violent séisme et du tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi le nord-est du Japon pourrait dépasser les 10.000 morts pour la seule préfecture de Miyagi, tandis que l''inquiétude ne cesse de grandir à propos de deux réacteurs d''une centrale nucléaire à Fukushima. Face à la situation, le Premier ministre nippon Naoto Kan n''a pas hésité à parler de la pire crise subie par son pays depuis la Seconde guerre mondiale.

Alors que des millions de sinistrés sont sans eau potable et électricité le long des côtes ravagées du nord-est du pays, M. Kan a estimé devant la presse qu''il "s''agit de la pire crise depuis la fin de la guerre il y a 65 ans".

Parallèlement, l''électricien TEPCO et le gouvernement ont annoncé que le courant allait être rationné de façon étalée dans plusieurs villes du pays, dont Tokyo. Des coupures quotidiennes de trois heures débuteront ainsi lundi. Le ministre du Commerce Banri Kaieda a précisé que TEPCO s''attendait à une baisse de la production de 25%.

Lors d''une réunion avec les responsables des secours, Naoto Takeuchi, chef de la police de la préfecture de Miyagi, a estimé que le bilan dépassait sans doute les 10.000 morts, a précisé à l''Associated Press Go Sugawara, un porte-parole de la police régionale.

La préfecture de Miyagi, qui compte 2,3 millions d''habitants, est l''une des trois préfectures les plus touchées par la catastrophe survenue vendredi. Pour l''heure, le bilan à Miyagi s''établissait à 379 morts confirmés.

Pour l''heure, au moins 1.200 personnes ont été tuées au Japon, selon le bilan officiel provisoire. Parmi elles, figurent 200 victimes dont les corps ont été retrouvés dimanche le long de la côte nord-est, près de Hugashimatsushima. Selon la police, on était par ailleurs sans nouvelles de quelque 10.000 habitants de Minamisanriku, soit la moitié de la population locale.

Parmi les rares bonnes nouvelles, un homme de 60 ans a pu être secouru par un hélicoptère au large des côtes de la préfecture de Fukushima, alors qu''il dérivait sur le toit de sa maison emportée par le tsunami, a annoncé dimanche le ministère de la Défense.

Les autorités japonaises ont relevé dimanche à 9 sur l''échelle de Richter leur estimation de la magnitude du séisme de vendredi. C''est le plus violent tremblement de terre jamais enregistré au Japon, un tremblement de terre suivi de plusieurs centaines de puissantes répliques.

Les équipes de secours recherchaient des rescapés sur des centaines de kilomètres de côtes, tandis que des centaines de milliers de survivants affamés attendaient de l''aide dans des centres d''urgences isolés. D''après l''agence Kyodo, quelque 630.000 personnes ont été évacuées vers des abris d''urgence, dont bon nombre restaient sans électricité.

Au moins 1,4 million de foyers étaient privés d''eau depuis le séisme et 2,5 millions n''avaient plus de courant. Le gouvernement a dit avoir déjà envoyé dans les zones sinistrées 120.000 couvertures, autant de bouteilles d''eau, 110.000 litres de carburant, ainsi que du pain, des boulettes de riz, des nouilles instantanées et des couches-culottes.

De larges secteurs de la campagne restaient hors d''atteinte, cernés par les eaux. Nombre de stations-service étaient fermées et l''essence venait à manquer pour les déplacements en voiture.

Si le gouvernement nippon a doublé le nombre de soldats déployés dans le cadre de l''effort de secours, qui devrait atteindre prochainement 100.000 hommes, il semblait débordé par cette triple catastrophe. Au tremblement de terre et au tsunami, s''est ajouté en effet un accident nucléaire dans la centrale de Fukushima Dai-ichi, à 270km au nord-est de Tokyo, où une défaillance du système de refroidissement provoquait des craintes pour deux réacteurs.

Dimanche, le gouvernement a reconnu qu''il était possible qu''une fusion partielle soit déjà en cours dans le réacteur No3 de la centrale et admis un risque d''explosion à l''hydrogène. La veille, une explosion s''était produite au niveau du réacteur No1, provoquant l''effondrement du bâtiment extérieur. Les autorités ont décidé d''injecter de l''eau de mer afin de refroidir le coeur du réacteur No3.

Dans la région, plus de 170.000 personnes ont été évacuées par précaution, même si le secrétaire général du gouvernement Yukio Edano a affirmé que le niveau de radioactivité relâché jusqu''à présent par la centrale était minime et ne posait pas de menace pour la santé. Des pastilles d''iode ont été distribuées.




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