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Sommet européen
Rédaction
Les dirigeants de l'Union européenne ont finalement pris une série de mesures importantes montrant leur volonté de résoudre la crise de la dette.
Accord sur la croissance et la supervision bancaire en Europe
Après 18 sommets décevants, les dirigeants de l'Union européenne, réunis jeudi et vendredi à Bruxelles, ont finalement pris une série de mesures importantes montrant leur volonté de résoudre la crise de la dette.
A l'occasion de ce Conseil européen, qui devait se terminer vendredi dans l'après-midi, les dirigeants des 17 pays de la zone euro, réunis pour la 19e fois depuis le début de cette crise qui a explosé fin 2009, se sont notamment mis d'accord pour consacrer 120 milliards d'euros à la relance de l'économie, afin d'encourager la croissance et les créations d'emplois. La France avait notamment plaidé en faveur de ce "pacte de croissance".
Ils ont aussi décidé de créer un mécanisme de surveillance des banques et de permettre leur recapitalisation directement via leur futur fonds de secours permanent, le MES.
"Nous affirmons qu'il est impératif de briser le cercle vicieux qui existe entre les banques et les États", soulignent les dirigeants des 17 pays de la zone euro dans une déclaration commune. "Lorsqu'un mécanisme de surveillance unique, auquel sera associée la BCE (Banque centrale européenne), aura été créé pour les banques de la zone euro, le MES (Mécanisme européen de stabilité) pourrait, à la suite d'une décision ordinaire, avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques. Cette possibilité serait soumise à une conditionnalité appropriée", précisent-ils.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a qualifié cette mesure de "percée". La nécessité de recapitaliser les banques directement par l'intermédiaire du fonds de secours est devenue évidente ce mois-ci lorsque l'Espagne a demandé une aide financière à la zone euro pour pouvoir renflouer ses banques surendettées, pour un montant d'environ 100 milliards d'euros. La perspective que cette dette pèsent sur les comptes publics a effrayé les investisseurs, qui ont commencé à demander des taux d'intérêt plus élevés pour prêter de l'argent à l'Espagne. Prêter l'argent directement aux banques éviterait de mettre cette dette sur les comptes du gouvernement.
Les dirigeants de la zone euro se sont aussi mis d'accord pour alléger les conditions, en matière d'austérité, imposées aux pays profitant d'un plan d'aide. C'est une victoire pour l'Espagne et l'Italie, des pays à l'économie fragile qui ont déjà fait beaucoup pour assainir leur économie, bien qu'ils disent ne pas vouloir de plan de renflouement. Cette décision montre aussi que l'Allemagne pourrait atténuer ses exigences concernant les mesures d'austérité drastiques demandées en échange des prêts accordés par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI).
Le chef du gouvernement italien, Mario Monti, a vu dans cette décision une reconnaissance du travail acharné que des dirigeants comme lui ont fait pour réformer leurs économies.
Les dirigeants des 27, parmi lesquels figurent des pays non-membres de la zone euro comme la Grande-Bretagne et la Pologne, se sont également mis d'accord sur un plan à long terme destiné à renforcer l'union politique et budgétaire.
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