environnement et science
Pays Basque sud
Rédaction
Malgré la polémique, le gouvernement basque envisage de forer deux puits de gaz, qui se trouvent à Subijana, près de la capitale d'Euskadi, Vitoria-Gasteiz.
L'exploitation du gaz de schiste sur le territoire d'Araba, en Pays Basque sud, se produira seulement si pendant la phase des forages d'exploration on confirme la "viabilité économique technique et environnementale" du projet, a assuré le ministre de l'Industrie du gouvernement basque, Bernabé Unda, devant le Parlement basque.
Le gouvernement envisage, pour le moment, de forer deux puits de gaz, qui se trouvent à Subijana, près de la capitale d'Euskadi, Vitoria-Gasteiz.
L'exploration se ferait en utilisant la technique de fracturation hydraulique, qui consiste à provoquer un grand nombre de micro-fractures dans la roche contenant le gaz, permettant à celui-ci de se déplacer jusqu'au puits afin d'être récupéré en surface. La fracturation est obtenue par l'injection d'eau et de produits chimiques à haute pression dans la formation géologique, autour du point d'injection.
L'exploration des puits devrait débuter cette année avec un budget de 100 millions d'euros.
Selon le gouvernement basque, aucune déclaration des impacts environnementaux n'est nécessaire pour la phase d'exploration.
Les groupes écologistes, réunis dans la plateforme "Fracking Ez Araba", ont demandé au Parlement basque l'arrêt immédiat de toute prospection et d'exploration de gaz de schiste, en dénonçant les dégats sur les nappes phréatiques et l'environnement en général.
En France, création d'une commission d'évaluation
En France, une commission nationale d'évaluation des techniques d'exploration et exploitation des gaz et huiles de schistes, aux seules fins de la recherche, a été officiellement créée par décret jeudi dernier, soulevant un tollé parmi les ONG écologistes.
La Commission nationale d'orientation, de suivi et d'évaluation des techniques d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux a notamment pour mission d'évaluer les risques environnementaux liés aux techniques de fracturation hydraulique ou aux techniques alternatives, précise le décret.
Cette commission sera composée de 21 membres titulaires, dont cinq représentants de l'Etat, et douze membres nommés par les ministères concernés incluant trois représentants d'associations écologistes, trois de l'industrie gazière, trois des personnels de ces industries et trois personnalités scientifiques.
Une dizaine d'ONG, du réseau Sortir du Nucléaire à ATTAC en passant par Greenpeace, les Amis de la Terre et France Libertés entre autres, ont dénoncé l'hypocrisie du gouvernement qui contourne en douce une interdiction mise en scène à travers la loi.Les écologistes remettent en doute, dans un communiqué, la nécessité d'une évaluation par une telle commission alors que tant d'études scientifiques indépendantes démontrent de manière certaine la dangerosité de la fracturation hydraulique.
Ils s'interrogent également sur l'équilibre des forces au sein du nouvel organe où ne siégeront que trois représentants d'associations de protection de l'environnement et dont les personnalités scientifiques seront choisies par le gouvernement.
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