Liquidation de Novatrans : les salariés se mobilisent

Les syndicats et salariés de Novatrans vont manifester ce jeudi 24 mai devant le ministère des Transports pour "faire entendre leur colère". Une délégation de représentants des salariés devrait être reçu par le chef de cabinet du nouveau ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.

Les espoirs de sauver Novatrans, la filiale de la SNCF spécialisée dans le transport de marchandises combinant le rail et la route, sont très faibles. L'entreprise sera fixée sur son sort le vendredi 8 juin, lors du prochain conseil d'administration. Néanmoins, il semble difficile d'éviter la liquidation.

Les salariés de Novatrans interpellent les pouvoirs publics - Etat,Régions, Départements, Collectivités Locales pour qu'ils leur apportentleur soutien. "Pour sauver Novatrans, pour sauver le transport combiné, nous exigeons du nouveau gouvernement l'affirmation d'une politique concrète en faveur des modes de transport écologique", indique un communiqué conjoint de FO, Sud, la CFDT, la CFE-CGC et la CGT.

Les syndicats demandent "sous l'égide de l'État, la tenue d'une table ronde avec des représentants de toutes les parties prenantes du dossier pour obtenir des engagements concrets sur les perspectives de Novatrans", et souhaitent des garanties sur les éventuels reclassements qui seraient proposés aux quelque 300 salariés de Novatrans.

Au Pays Basque, la fermeture du site de Mouguerre ne pourrait pas seulement entraîner le licenciement des 22 salariés qui y travaillent au transbordement ferroviaire, mais aussi impacter l'activité des sociétés Ambrogio et Combitrans, vu que le personnel de Mouguerre effectue également les manoeuvres ferroviaires de tous les embranchés du Centre Européen de Frêt.

"Nous sommes tous concernés par la disparition du transport combiné en France," estiment les salariés de Novatrans Mouguerre, "le transport combiné assuré par Novatrans permet de diminuer les gaz à effet de serre et la pollution au dioxyde de carbone, de sécuriser le transport de matières dangereuses et de désengorger et de sécuriser les routes et les grandes agglomérations de la circulation de plus de 166 000 camions par an".

Or, le plan proposé par la Direction de Novatrans au dernier Conseil d'Administration annonce "la mort programmée de l'entreprise", estiment les salariés.

Le plan proposé "n’est pas à la hauteur des ambitions que mériterait le leader du transport combiné français", estiment-ils. "Il n’est basé que sur la réduction du nombre de trains, la fermeture de terminaux et une réduction massive des effectifs. Rien n’est proposé au niveau développement commercial, ni sur le développement d’activités annexes, ni sur de possibles synergies ou alliances avec d’autres entreprises du groupe".

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