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Économie

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Viande de cheval : le scandale s'étend

Rédaction

Tous les grands pays européens sont désormais touchés par le scandale de la viande de cheval faussement estampillée boeuf.

  • Le scandale de la viande de cheval faussement estampillée boeuf prend de l'ampleur en Europe. EFE

    Le scandale de la viande de cheval faussement estampillée boeuf prend de l'ampleur en Europe. EFE

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Le scandale de la viande de cheval faussement estampillée boeuf prend de l'ampleur en Europe, alors que la société Spanghero, au coeur du scandale en France, a retrouvé partiellement son agrément sanitaire.

Le groupe Nestlé, numéro 1 mondial de l'agro-alimentaire, a annoncé lundi qu'il retirait de la vente des plats de pâtes à base de boeuf de marque Buitoni (Beef Ravioli et Beef Tortellini) en Italie et en Espagne, et un plat de lasagnes congelées destinées aux industriels de la restauration, " Lasagnes à la Bolognaise Gourmandes", produit en France. En Finlande, Lidl a retiré du goulasch et des raviolis de la marque Coquette.

Avec l'Espagne, l'Italie, la Finlande, tous les grands pays européens sont désormais touchés par le scandale. Le Royaume-Uni, la France, l'Autriche, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Suisse, le Suède et la Belgique ont déjà rapporté la présence de viande de cheval dans des plats préparés étiquetés pur boeuf, après la révélation du scandale au Royaume-Uni et en Irlande il y a un mois.

 

DES ESTAMPILLES MODIFIÉES CHEZ SPANGHERO

En France, la société Spanghero, propriété de la coopérative basque Lur Berri, a été autorisée à reprendre une partie de ses activités depuis ce lundi 18 février. Au vu des conclusions intermédiaires des inspecteurs de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaire, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a décidé de "lever la suspension des agréments sanitaires relatifs aux activités de production de viande hachée, de saucisserie, d'élaboration de plats cuisinés et de découpe de viande des établissements Spanghero SAS".

Néanmoins, "s'agissant des activités d'entreposage de matières premières congelées (...), l'agrément sanitaire reste suspendu," a indiqué le ministre dans un communiqué. "Des estampilles ont bien été modifiées", a-t-il souligné. "Les faits sont têtus et encore plus solides," a dit de son côté Benoît Hamon, ministre délégué à l'économie solidaire et à la consommation ce mardi matin sur les ondes de France Info.

L'autorisation d'une reprise partielle des activités de Spanghero a été saluée par les employés et les dirigeants de Spanghero et de sa maison mère, la coopérative basque Lur Berri. Selon Olivier Gemin, directeur général de Lur Berri, il faut maintenant "récupérer la confiance des clients". Les achats de surgelés ont diminué de 5% ce week-end, selon le ministère.

 

LA BATAILLE DE LA CONFIANCE

Pour récupérer cette confiance, Spanghero et Lur Berri ne devront pas seulement mettre fin à la tromperie et améliorer la traçabilité, mais aussi modifier à sa stratégie d'expansion, selon le syndicat agricole basque ELB, majoritaire au Pays Basque nord.

La stratégie choisie depuis quelques années par Barthélemy Aguerre, PDG de Spanghero et vice-président de Lur Berri, est celle de "grossir toujours pour être un acteur majeur sur le grand marché mondial, jusqu'à se brûler les ailes comme le montre l'affaire" de la viande de cheval vendue comme du boeuf. "Eloigné des intérêts et des besoins du territoire, Lur Berri ne cherche plus à vendre et valoriser les produits locaux, ni à structurer les filières locales", selon ELB.

En bref, ce qui est en cause, ce n'est pas un cas isolé, "c'est le système commercial alimenté par la recherche sans scrupule du profit maximum, la logique libérale à tout crin, qui passe au-dessus des producteurs et des consommateurs et qui ne tient compte que du bénéfice comptable". Lur Berri "doit prendre un virage à 180° dans ses stratégies pour revenir à ses origines, une coopérative créé par des paysans pour développer de façon collective et durable leur territoire et non une entreprise au profit de certains individus".

>> Lire : Lur Berri, une coopérative devenue "monstre" agroalimentaire

>> Lire : Affaire Spanghero: "Lur Berri doit revenir à ses missions d'origine"

>> Lire : Viande de cheval : comment la coopérative basque a dérivé (Rue89)

>> Lire : Barthélémy Aguerre, l'appétit sans limite du patron de Spanghero (Libération)

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