Culture
29 juin - 1er juillet
Rédaction
Entre têtes d'affiches qui sortent de l'ordinaire et groupes locaux plongés dans la lumière du 29 juin au 1er juillet, Hélette accueillera une nouvelle fois ce festival de toutes les musiques.
Les organisateurs du Festival EHZ 2012 présentent leur affiche. Photo: Ramuntxo Garbisu
Aucun lunetier parisien ni un autre mécène financier particulièrement courtisé en Pays Basque n'est venu agrémenter l'ordinaire fragile mais assumé de la prochaine édition du festival rock Euskal Herria Zuzenean (EHZ), qui se tiendra cette année encore à Hélette du 29 juin au 1er juillet.
Les organisateurs d'EHZ n'ont guère pris le temps de s'en apitoyer ni de s'en féliciter, à trois mois de ce rendez-vous festif et musical qui mobilisera 650 bénévoles autour des deux scènes à installer en coeur de village.
Pour cette 17ème édition, les ingrédients qui ont fait le succès de cette manifestation très populaire (de 15 à 20.000 entrées) seront présents trois jours durant, ainsi que le liant nécessaire pour un Festival qui tentera encore une fois d'autofinancer coûte que coûte son budget initial de 700.000 euros (en 2011, le festival s'était équilibré avec un autofinancement de 95%).
La pluralité des styles musicaux sera donc au rendez-vous de tous les publics : de la pop débridée de We Are Standard aux lourds riffs de Gojira ou Sepultura, du rap énervé de Public Ennemy aux accents plus chamarrés des Abyssinians ou de Raggasonic, la nuit ne prendra ses droits qu’après épuisements ravis de ses spectateurs, quand de nombreux groupes locaux auront trouvé entre temps sur l'une des deux scènes de quoi sentir l'adrénaline monter (Su Ta Gar, Vendetta, ou bien Anai Arrebak, de Pasai Donibane, les vainqueurs du tremplin EHrZ 2012).
Sans doute est-ce cette volonté affichée (et prouvée à chaque édition) qui fait également le succès de ce rendez-vous atypique, avec une invitation faite au théâtre de rue, à la convivialité en justaucorps de catch ou en souliers de danse, ou aux débats (qui porteront entre autre cette année sur des économies alternatives ou sur des oeuvres inédites réalisées par des prisonniers basques).
En conférence de presse ce vendredi matin à Bayonne, ses jeunes organisateurs n'ont pas caché la difficulté grandissante de faire plaisir au plus grand nombre en attirant comme têtes d'affiches des groupes acceptant des cachets plus "raisonnables" qu'ailleurs.
Avec l'effondrement des dividendes liés aux ventes de disques (en chute libre), les cachets demandés compensent aujourd'hui comme jamais les frais des groupes, et réussir à se positionner au milieu d'un saison de concerts aux propositions parfois plus spectaculaires (le Big Festival à Biarritz ou le Festival Emmaüs à Tarnos) relève d'une gageure, mais aussi d'une certaine forme de "sport de combat".
"On continue de se battre avec nos armes", ont-ils commenté, "en essayant encore et toujours de proposer autre chose, sur la base d'un Festival centré sur lui-même mais ouvert sur le monde".
Dans quelques jours viendront sans doute se mettre en place des promotions pour le Pass 3 jours d'EHZ, dans ces points de vente éparpillés dans tout le Pays Basque du nord au sud, et pourront alors être perceptibles ces bruissements qui annoncent tout autant l'approche de l'été que la certitude de nouvelles retrouvailles sur la grande prairie d'Hélette.
Tous les renseignements sur le site d'EHZ ehz-festibala.eu/ehz/egitaraua.
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